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Grand HEURE, et décadence !

Mardi 01 novembre 2005. En cette fin de mardi férié, après être passé sans heurts divers à l'heure d'hiver dimanche, j’ai envie de transmettre quelques impressions rémanentes du week-end prolongé que j’ai vécu. Il faut savoir que pour raisons familiales, la mère (Traute) et la sœur (Katja) de Sandra sont à Paris – l’une et l’autre en transit avant un départ prochain pour le Gabon ; or j’ai eu l’immense plaisir de les côtoyer l’une et l’autre en deux occasions qui resteront gravées dans ma mémoire, et plus sûrement encore dans les pages virtuelles de ce BLog.

6047345a73fd28c9043add67a7833651.jpgPremière rencontre à l’occasion d’une magnifique pièce de théâtre, Amadeus, que nous vîmes dimanche en matinée (donc vers 15h30). Jean PIAT et Lorant DEUTSCH, deux acteurs brillantissimes. Mention spéciale à Monsieur PIAT, qui approche les 80 ans, et qui dégage un charisme qui doit autant à sa prestance naturelle qu’à son rôle shakespearien de Salièri (sorte de Iago, confident de Mozart mais qui complote à sa perte) ; la pièce dure 3 heures avec un entracte bien amené, mais on ne voit pas le temps passer… La pièce est adaptée du même livre qui a déjà servi de base au film Amadeus de Milos FORMAN, mais, bien que le titre renvoie directement au génie musical autrichien, c’est en fait le personnage de Salièri qui est central ici. Grandeur et décadence d’un homme certainement doué mais qui fut bien évidemment éclipsé par le génie inédit et excentrique et foudroyant de Wofgang Amadeus Mozart. Nous passâmes un moment rare d’émotion, de talent pur, et nous avons vraiment eu l’impression d’assister à une performance qui restera dans les annales. Les acteurs eurent droit à une longue standing ovation, chose assez rare à Paris, comme le fit justement remarquer Katja. 

c220a0aa514cffcf90b38175833021ce.jpgA la suite de cette pièce, la tête encore emplie de ces instants exceptionnels, nous nous dirigeâmes à pied vers le Cinéma des Cinéastes, au premier étage duquel se trouve un bar à vin fameux que Sandra et moi-même avions pas mal fréquenté à une époque. Nous y passâmes également un merveilleux moment, même si les stocks de nourriture étaient réduits à la portion congrue : rien de ce que nous voulions commander n’était disponible, y compris le vin ! Chose assez rare pour être signalée… Même les serveurs étaient des extras et semblaient véritablement perdus. Ce fut assez comique ! Cela fut sans aucun doute lié aux vacances scolaires alliées au long week-end, alors nous n'avons pas trop tenu rigueur à l'Etablissement des ces déconvenues autrement rédhibitoires... Finalement la Maison nous fit cadeau du vin, geste commercial très apprécié, même s’il semblait nécessaire vu les circonstances... Ce lieu que je recommande malgré tout se nomme Le Père Lathuile, nom prédestiné pour nous ce soir-là ! Mais ces ruptures de stock et les allées et venues des serveurs débordés ont définitivement apporté une petite touche décalée qui fait que nous nous rappellerons longtemps de cette soirée… 

f887828bda250955a6fa753668f7096d.jpgSeconde rencontre avec Traute et Katja aujourd’hui mardi 1 novembre 2005. Nous nous étions donné rendez-vous au MK2 Beaugrenelle pour aller voir MATCH POINT, le dernier film de Woody Allen, excellent cru au demeurant. Un Woody sans Woody, qui nous a nonobstant tenu en Allen, et qui regorge d’airs d’opéra célèbres que Traute ne manqua pas de chantonner tout le long du film, airs d’opéra qui forment un contrepoint parfaitement adapté à cette tragédie. C’est vraiment une perle noire dans l’œuvre du grand Woody, ce film. Il ne ressemble d’ailleurs pas vraiment au Woody Allen typique qui tombe comme le Beaujolais nouveau une fois par an. Celui-ci est un grand cru, qu’on se le dise ! Grandeur et décadence d’un joueur de tennis ancien pro reconverti dans les cours particuliers et qui se trouve happé dans les fastes et les lustres de la upper class londonienne. Seulement voilà, le hic c’est qu’il va s’enticher d’une américaine aux antipodes de cette classe et de cette retenue propres aux poshy Brits, et c’est là que les emmerdes commencent ! Je ne vous révèlerai rien de plus de l’intrigue, mais l’œuvre est teintée de brillant et de brio, et les acteurs sont plus que crédibles dans leur rôles. Je fus donc ravi de partager ces moments avec des personnes rares et humaines et adorables, comme j’aimerais en avoir davantage dans ma propre famille. 

En parlant de famille, je ne voudrais pas finir ce petit mot sans dire un tonitruant MAZEL TOV à Daniel et Mathilde, just married et auxquels j’envoie mes vœux les plus sincères de bonheur.

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