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Mémorables soirées ISSY ou là...

6f22d5a278c5bbbe473d2602a07a110b.jpgJe vous colle ci-dessous un petit texte datant de mars 2oo1 (et bien, ça ne me rajeunit pas tout ça), époque où je vivais à Etampes, où je voyais plus que souvent mes amis du Service Militaire et où, accessoirement,  je sortais avec une charmante espagnole, sorte de Passionaria presque sourde d'une oreille, de retour de Hong-Kong, et dont le plus beau des cadeaux aura été de me faire découvrir l'oeuvre de Monsieur Arturo Perez-Reverte, ancien reporter de guerre reconverti dans l'écriture brillantissime de romans aux envolées lyriques et aux descentes bluesy comme je les aime... Mais je m'égare ! Bonne lecture.

En ce magnifique samedi de mi-mars 2oo1, j’avais convenu d’un rendez-vous avec Dominique à Issy-les-Moulineaux, à dix-huit-heures-zéro-zéro, projetant d’aller boire un verre à L’Île, quitte à finir la soirée au River Café. C’était sans compter sur la S.N.C.F., qui ne l’entendait pas de cette oreille (un peu comme Domi, finalement…) ; le R.E.R. prévu pour Paris s’arrêta en effet à Brétigny, ce qui m'autorisa à faire une pause NiKO-Tine, même si ensuite je me suis retrouvé complètement parti, affalé sur mon siège, à écouter trois fois la même chanson de Manset (« Seul et Chauve ») sur mon lecteur de MiniDisc ! Mais qu'est-ce qu'ils y ont mis, dans ces Marlboro ?? Bref, je commençais à me dire que je ne pourrai honorer le rendez-vous à l’heure dite, et je ne savais pas, alors, jusqu’à quel point j’avais raison…

Le R.E.R. suivant était un omnibus des familles, qui nous gratifia d’un arrêt toutes les 3 minutes… Cette fois je désespérais réellement d'arriver à l'heure... 18:00 : Arrivée vers Masséna, soit à l'autre bout de Paris par rapport à Domi, je reçois un coup de fil de ma charmante espagnole, qui est déjà à Issy-Val-de-Seine, et qui m’attend (« le rendez-vous tient toujours ? ») Aïe… Je lui signale que j’aurai un peu de retard, genre un quart d’heure… optimiste que j’étais !! Bien évidemment le train est terminus Invalides, et bien évidemment je fais encore attendre Domi. Je la rappelle et lui propose que nous nous retrouvions à mi-chemin, à Javel, de sorte que nous puissions sans coup férir aller dîner au Durand-Dupont. Je m’embarque donc dans un nouveau R.E.R. en partance pour Montigny-Beauchamps, et je descends à Maison-de-la-Radio. Je me tape tout le chemin jusqu’à Javel à pied, passant deux coups de ‘table à Domi pour la tenir au courant de l’avancement de ma progression. Quelle aventure ! C'est proprement invraisemblable qu'il faille monter une telle expédition pour rallier un bout à l'autre de Paris ! Dire qu'il y a des gens qui prétendent que les voyages forment la jeunesse... Pfffff ! Ils n'ont jamais pris le R.E.R de leur vie, ces énergumènes ! 

Au final, on se retrouve en fait assez rapidement Place Balard, au rond-point, et entrons directement dans un petit bistrot très sympa, au décor très 1900 et orienté voyages (comme par hasard, tiens) ; Domi et moi commandons un café, et nous commençons à converser. Domi est un peu éteinte, mais elle se réveille assez vite, caféine aidant, sans doute… On discute d’Internet, de notre ami Lolo, des skins Winamp, de boulot (un peu), et de choses et d’autres. Stéphane m’avait laissé un message que j’écoutai, et bientôt il m'appelle à nouveau de sa voiture. J’avais laissé mon NOKIA 8210 sur la table (à côté de mon briquet Dupont et de mes Marlboro Light) afin de mieux l’entendre sonner. Stéphane me dit qu’il arriverait dans 20 minutes. J'en prends bonne note. Suite de la conversation avec Dominique, et tout d’un coup, surprise, surprise ! Stéphane est là, sans que je ne le visse arriver ! L’ambiance se détend d’un seul coup, et est en tout cas beaucoup plus ouvertement légère et rieuse… On se branche sur des sujets tels que la décision qui préside au choix des cacahouètes dans l’assiette, la diffusion sur le câble de Miami Vice, et autres Teletubbies… 

f930d2c5da557b37325c620890bd0eee.jpgAprès avoir bu deux cafés chacun, l’arrivée de Stéphane nous oriente, Domi et moi, vers des possibilités plus alcoolisées, et nous poursuivons avec 2 kirs ; Stèph' pour sa part prend un perroquet (il n'eût pas besoin de le dire deux fois, cela dit). La conversation se tourne alors vers l’adresse à laquelle nous pourrions ripailler. On élimine le Durand-Dupont, même s’il n’aurait pas été pour me déplaire, et aussi le Bermuda Onion, qui, depuis que Stèph’ y a vu une souris, est tombé en désaffection ! Là encore, je ne suis pas tout à fait d’accord avec cette décision tranchée à défaut d’être branchée, mais bon… On se met finalement en route en voiture pour le Café du Commerce, dans la rue éponyme, et toujours dans le 15ème. On se gare sans trop de mal et remontons la rue du Commerce jusqu'au Café du même nom. C'est à cet instant funeste que le calvaire a commencé ! Devant une queue impressionnante, nous décidâmes de partir à pied en vadrouille pour trouver un autre lieu pour nos agapes du soir. On remonta complètement la rue du Commerce, on bifurqua dans l'avenue de Grenelle, et nous entreprîmes une sorte de Marathon gastronomique en quête d'une bonne table. Malheureusement, les rares trucs sympas que nous trouvâmes étaient complets pour au moins un bon moment (je rentrais en éclaireur à deux occasions pour m’entendre dire que, non, c’était complet, et que oui, il y avait au moins une demi-heure d’attente), et nous fîmes finalement un superbe et magistral tour à pied qui dura quasiment une heure (!), avant que de revenir à notre point de départ, rue du Commerce… Comme quoi, nous n'étions vraiment pas plus avancés !

6edb672c9a60e5c446f63b4b88f285b9.jpgDominique était un peu dégoûtée, ce qui me chagrina un peu, me sentant co-responsable de cette infortunée errance… Mais nous prenons bientôt place au Salon du Café du Commerce, et le choix des plats commence… suivi pour moi d’une seconde épreuve dont j’aurais bien voulu me passer ; j’avais en effet commandé une soupe à l’oignon, gratinée dans tous les sens du terme, qui me sembla pas mal sur la carte, mais c’était sans compter sur le degré de chaleur de ladite soupe, qui s’ajoutait d’ailleurs à la chaleurf6965ad35da137cf2de8dcf0c1999c94.jpg ambiante des lieux. Stéphane n’arrêtait pas de me faire des clins d’œil, et Domi dévisageait mes oreilles certainement cramoisies et la rougeur de mon visage avec un petit sourire en coin… Aïe, aïe, aïe !! Vivement que j’en finisse avec cette maudite soupe à la noix (enfin je veux dire, aux oignons) ! Après cela irait mieux, ayant commandé une entrecôte avec des frites. Nous restâmes assez silencieux, durant ce bon repas, et commençâmes à rediscuter un peu au moment des desserts (charlottes aux poires sur coulis de chocolat pour Domi, ma foi très attachée aux chocolat) et des cafés, servis avec des Speculos belges, une fois. Nous réglâmes par carte (trois banques différentes), et reprîmes la 205 de Stéphane (Domi avait laissé sa voiture Place Balard), en direction du Bermuda Onion, où devaient nous rejoindre plus tard Did et Colas. 

c5833038ff58c9a08bb1079b2ec95816.jpgUn petit tour de voiture, et nous voilà rendus au Bermuda, devant l’entrée duquel nous attendons les nouveaux arrivants, en matant les nanas qui passent et qui font la queue pour entrer dans la boîte du rez-de-chaussée de la rue Linois, l'Aquarium. Petit coup de portable : Did & Co sont garés Rue de Lourmel, ils sortent ou rentrent un vélo dans un coffre, nous n'en saurons guère davantage… Domi n’a pas l’air de vouloir trop s’immiscer, prétextant vouloir nous laisser entre amis hommes (de plus, elle ignorait à ce moment-là, comme Stéphane et moi du reste, qu’Isaure serait présente.) J’apprendrai par la suite, au cours d’une autre très mémorable soirée au Man Ray et à la Maison de l’Aubrac (juste en face), qu’elle se sentait gênée, car intimidée ; bref, elle appréhendait de rencontrer des inconnus. Mais c’est encore une autre histoire, cette soirée au Man Ray du 17 mars 2001. Finalement,80cf735471a9c0091741409c6d1d39dc.jpg nous montons directement au quatrième étage du Bermuda Onion, nos amis nous rejoindront bien assez tôt ! Nous serrons la main amie de notre super serveur de Caïpihriña, et il nous conseille de rallier le fond de l’établissement, là où nous attendent les confortables fauteuils de cuir. Stéphane s’assoit par inadvertance juste du côté où Domi est assise, me laissant le côté droit du canapé… à distance respectable de ma Dulcinée ; je me dis : Mince, dommage, ça commence bien ! Mais lorsque Did arrive avec Colas et Isaure, e7890b28be88712f4e943b9964eb016b.jpgStéphane et moi intervertissons prestement nos place, me permettant de me placer près de Domi, et de lui faire un peu la conversation… me permettant également de profiter de celle d’Isaure, assise en face de moi et à côté de Domi, et qui se révèle d’une surprenante simplicité et d’un naturel sympathique ! Dans le feu de nos conversations, Colas sort d'un seul coup un sac plastique transparent contenant des graines, qu’il a trouvé sur le toit d’une voiture (!) Intrépide, je goûte ; bof, pas terrible ! Je jette alors avec désinvolture ma poignée de graines dans la coupe qui contient déjà divers fruits et noix, à la grande surprise et au grand amusement de Dominique ! On se moque gentiment d’Isaure, qui semble ne pas comprendre nos traits d’esprit, certes pas très brillants mais récurrents ! Domi et moi sommes  très complices, fonctionnant carrément sur la même longueur d’onde… 

ca7fd79dae5a4c33b4428223154535ec.jpgEn tous les cas, cette soirée fut, quelque part, le point d’orgue de notre complicité, une époque où tout serait peut-être possible, où chacun était encore dans cette phase de séduction et d’approche complice (que j’aime par-dessus tout, et qui précède l’implacable immersion dans le quotidien moins romantique.) Bref, tout se passe super bien, on profite de la vue sur Paris, et Domi trouve que le paysage vu du quatrième étage, ici, ressemble beaucoup à celui de Hong Kong. Domi boit un Cuba Libre, qui m’a l’air assez bon et qui me fait bien envie, là ! Elle est assise en tailleur sur sa chaise, et je la trouve vraiment craquante, ce soir… L’heure tourne, nonobstant, et nous nous dirigeons vers le bar afin de régler nos consos. Tout le monde est un peu éteint… Isaure demande à ce qu’on lui serve un verre d’eau, c’est Did qui le demande à notre super serveur de Caïpihriña. Lui emboîtant le pas, je lui montre mon nouvel enregistreur numérique OLYMPUS, et, enthousiasmé, il s’enquiert immédiatement du prix ! Je lui dis 900 balles, alors que je l’ai payé près de 1700 francs… Je me ferai finalement rembourser l'achat par ma boîte, puisqu'il me sert intensivement dans mes nouvelles fonctions de Responsable de Département. Le fond musical, là, est Johnny Halliday, et dès les premières notes et les premiers riffs, Domi et moi échangeons une oeillade, et nous nous disons qu’on aime beaucoup… La chanson est « Allumer le feu », et j’en garde encore trace sur mon enregistreur numérique Olympus. Après avoir tout payé, on descend prendre l’air dehors, et nous nous éparpillons gaiement dans la nuit parisienne… 

Domi discute un peu encore avec Isaure (qu’elle a vachement apprécié), et moque un tantinet son béret… Pour ma part, je rejoins la 205 de Stéphane, accompagné de Dominique, que nous ramenons à sa Polo, toujours garée vers Javel. Je l'embrasse et  lui dit à très bientôt  (on se voit quasiment tous les jours en ce moment.) Il est grand temps alors pour Stéphane & moi de nous mettre en route pour les Essonnes, pour une rentrée dans l’atmosphère Etampoise qui se fera vers les 03:30 du mat’… Je vais rejoindre Morphée fissa, après avoir passé une soirée dont je me souviendrai sans doute longtemps...

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