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  • MORT interdite !

    Un maire prohibe la mort dans son village

    Depuis le 13 février, il est interdit de mourir à Sarpourenx. Empêché par la justice d'agrandir son cimetière, le maire de ce petit village des Pyrénées-Atlantiques vient en effet de prendre un arrêté prohibant tout décès sur son territoire. Les contrevenants sont menacés de sanctions sévères. Si certains meurent, eh bien, ils se débrouilleront, explique Gérard Lalanne, élu depuis 1971. Le premier mort qui arrive, je l'envoie au représentant de l'État dans le département.

    Il y a deux ans, l'édile avait obtenu en justice le droit d'étendre le cimetière communal à un champ privé de 5 000 m², voisin de l'église. Mais la procédure d'expropriation a été annulée en juillet 2007 par le tribunal administratif de Pau, jugeant que les atteintes à la propriété privée étaient excessives. Le maire, qui souhaitait creuser de nouvelles tombes, construire un parking, installer un columbarium et une haie végétative afin de séparer le cimetière des habitations, ne décolère pas. Sa commune n'a pas la place, dit-il, d'accueillir de nouveaux cadavres.

    Il faut un lieu isolé pour ne pas gêner les riverains, mais avec des routes et du stationnement, tout en tenant compte des contraintes géologiques… Il est très difficile de trouver des terrains pour enterrer les morts, souligne-t-on à Cugnaux (Haute-Garonne), ville qui a pris un arrêté similaire fin 2007. Ici, c'est une absence d'autorisation du ministère de la Défense qui bloquait le projet d'extension du cimetière. Le préfet a finalement donné son accord en janvier. Certains le prennent à la rigolade, mais pas nous !, tempête de son côté Gérard Lalanne, qui briguera dimanche son septième mandat.

    By D. Ch. | Lu sur Le Figaro.fr