J'adore ce type, malgré ses excès et sa suffisance occasionnelle... J'avais eu l'occasion d'assister à l'une de ses conférences, qu'il donna il y a quelques années dans l'amphi A de l'IUT de Paris à l'occasion du 25ème anniversaire de cette maison dans laquelle je fus étudiant et dans laquelle, 10 ans plus tard, j'enseigne moi-même... Mais j'imagine que vu son QI, il possède la suffisance dont nous faisons montre à l'égard des enfants. Lorsqu'on tente de leur expliquer quelque chose de simple, et que l'on voit bien que, malgré tous nos efforts et notre pédagogie affûtée, ils ne comprendront pas.
Jacques Attali a écrit sur son BLog, à propos des batailles d'arrière-garde qui se jouent en ce moment sur le marché de la musique enregistrée : L’industrie de la musique ne pourra pas survivre en défendant ainsi des droits technologiquement dépassés. Il lui faut avoir le courage de répartir tout autrement les formidables profits qui surgissent dans les métiers nouveaux d’internet et dans le spectacle vivant, vrai vainqueur de cette gratuité virtuelle : les fabricants et vendeurs de CD seront sans doute les derniers à comprendre que plus le virtuel est gratuit, plus le réel prend de la valeur.
D'accord sur le principe, sauf que ce sont rarement les mêmes qui vendent les CD et qui organisent les concerts. Rarement jusqu'à récemment. Mais là où Attali est fort, c'est que les faits lui donnent raison : le nouveau business attaché aux artiste, à présent, c'est la multigestion. Vente de musique physique et immatérielle, organisation de concerts, vente de produits dérivés. Oui, mais ce ne sont pas les maisons de disques qui se reconvertissent (à l'exception de EMI, qui avait en son temps signé un contrat similaire et très novateur pour l'époque avec Robbie Williams), mais de nouvelles boîtes qui tirent leurs marrons du feu... de l'incendie qui ronge lentement mais sûrement les tenants obstinés d'une ère surranée.