En ce jeudi soir 15 février 2007, qui m'a paru du reste être un vendredi, je suis allé voir le groupe FLOW VIBES qui jouait et enregistrait un album live à l'ETAGE, non loin de Répu, au 77 de la rue du Faubourg du Temple plus précisément. Le concept, dont la publicité fut faite par un des membres du groupe sur le site Peuplade, était intéressant : outre le fait de découvrir un nouveau groupe (qui joue du sweet reggae), c'est le lieu qui m'a aussi attiré. L'ETAGE est un ancien cinéma transformé en loft puis en café aux grands espaces, aéré et convivial. Ambiance intimiste et tamisée de bon aloi, prix raisonnables, atmosphère musicale. J'étais sorti d'une réunion assez inintéressante mais conviviale, Avenue de la Grande Armée, vers 17 heures trente, puis j'étais rentré me changer au son du Flamenco Diablo, effectivement endiablé, de Yngwie Malmsteem, et j'étais ensuite passé prendre D. devant chez elle afin de rallier Répu via la ligne 8, directe depuis La Motte-Picquet, jusqu’où nous avons tout d’abord marché tout en devisant de nos journées respectives et de son voyage en province. J’étais bien content de revoir D., très enjouée et sortant d'une journée de formation à la Défense, dans une tour que je connais un peu pour y être déjà allé donner des formations. Le trajet en Métro se passe rapidement, et nous remontons la rue du faubourg du Temple une dizaine de minutes pour enfin atteindre l'ETAGE, devant lequel je retrouve avec plaisir Théo13, qui attend lui-même Sophinette.
D. et moi rentrons sans attendre, et passons par l'étape obligée du vestiaire avant de découvrir l'immense salle enténébrée où un serveur peu informé de l’historique de l’endroit nous dirige néanmoins vers une table libre à deux pas de la scène sur laquelle trônent divers instruments de bon augure : guitares, percus, violon... Nous aurons par la suite la surprise d'entendre également une flûte traversière jouée de fort belle manière. Pour le moment, D. et moi nous installons côte-à-côte et continuons de discuter ; après étude attentive de la carte, nous commandons 2 bières (dont une pinte géante pour moi, dont la taille impressionnante me surprend un peu) et nous sommes rapidement rejoints par Sophinette et Théo13 (Sophie et Thierry), ce qui fait que je suis entouré par la DST, en quelque sorte, puisque les initiales du trio sympathique qui m'accompagne ce soir sont précisément celles de ce service secret chargé de la protection du territoire. En l’occurrence, le territoire scénique, lui, est investi par la première partie du concert, un groupe dont le nom m’échappe, mais qui nous gratifie de bonnes compos, accompagnées à la guitare. Puis le groupe FLOW VIBES arrive, composé de 5 musiciens, qui nous feront vibrer au sons des guitares, flûte, violon et percus, sans même prendre le temps de se chauffer un minimum. Ils attaquent fort, avec deux magnifiques titres qui seront du reste rechantés lors du rappel. Le concert est non seulement enregistré (je vais garder un œil sur la sortie officielle du CD, probablement pas avant quelques mois, le temps de mixer tout ça) mais semble aussi être filmé. La scène n’est-elle pas éclairée par de puissants spots ?
D. est assise à ma gauche, et à ma droite sont attablés Sophie et Thierry, qui semblent absorbés dans de grandes discussions. Je me penche régulièrement vers l’oreille de ma voisine pour livrer mes appréciations des titres joués, et elle en fait souvent de même. Et le concert s’achève, puisque tout a une fin, et les applaudissements sont nourris, cependant que les artistes réinvestissent conséquemment la scène pour deux superbes titres en rappel. Ceux-là même qui avaient ouverts le show, plus d’une heure auparavant. L’un des morceaux rejoués se nomme « Baltimor », et il est écoutable sur le site Web du groupe, à cette adresse. L'autre titre joué en rappel est « Caravane », excellent et très entêtant ! Doum, doum !! Après être rentré chez moi, j’ai évidemment consulté Google pour obtenir l’adresse du site de FLOW VIBES, j’ai pu jeter une oreille les morceaux présents en écoute, et j’ai pu me rendre compte de la beauté du texte de la chanson « Baltimor », texte ancien et spirituel retrouvé dans une église, et que je connaissais déjà par ailleurs ; mais il est vrai que la voix du chanteur ne permettait guère de comprendre les textes, ou peut-être n’étions-nous pas placés de façon optimale, n’étant absolument pas au centre de la zone couverte par les hauts parleurs, mais complètement déportés sur la droite de la scène. Dans cette configuration, je suppose que nous étions beaucoup plus sensibles aux basses qu’aux subtilités du médium et des aigus…
A un moment, le chanteur est descendu de la scène pour laisser jouer ses musicos, et je me suis dit qu’on allait le kidnapper pour l’empêcher de chanter, ce qui aurait du reste été de fort mauvais goût puisque le groupe se fend à chacun de ses concerts d'un morceau en hommage à Ingrid Bettancourt... Mais il est vrai que la flûte et le violon (un peu en retrait, mais peut-être était-ce encore le fait de notre placement pas idéal) étaient si enchanteurs qu’une voix par-dessus gâchait un tantinet nos émotions… Une fois le rappel fini, nous ne trainâmes pas, et quittâmes ces lieux agréables pour déambuler sur le pavé parisien, en direction de Répu, à la recherche du Métro. Recherche interrompue par des estomacs criant famine et un dîner impromptu au Mac Do de la rue du Faubourg du Temple, au premier étage duquel nous fûmes seuls à engloutir nos sandwiches et nos frites, tout en papotant. Ensuite, rentrée en Métro (toujours la ligne 8) en compagnie de Sophie et D., Thierry ayant emprunté une autre ligne. Nous quittons Sophie à La Motte-Picquet, et je raccompagne D. devant chez elle. On ne se reverra vraisemblablement pas avant quelques jours, pour cause de plannings chargés ; c’est fou ce que quelques jours peuvent sembler une éternité, parfois…