Mercredi 31 mai 2006. Journée relativement calme pour moi, qui n’ai que deux cours individuels, l’un le matin de o9h00 à 10h3o et l’autre l’après-midi de 15h3o à 17hoo. Les deux stagiaires travaillent pour France Telecom, et le grand évènement pour cette société en ce moment, c’est l’adoption du nouveau nom ORANGE pour remplacer les désormais obsolètes WANADOO et MaLigneTV ; ce changement devait rester secret pour le grand public jusqu’à la campagne de pub officielle, mais, de part mon travail, j’en avais été informé depuis belle lurette, n’en ayant bien évidemment rien révélé à personne. Les deux stagiaires m’informeront de l’organisation d’un petit-déjeuner exceptionnel le lendemain pour officialiser la procédure de rebranding. Cela m’a rappelé les festivités organisées à l’époque par les gens de WANADOO, justement, lors du changement de logo et de l’adoption concomitante de la nouvelle charte graphique. J'y étais. C’était en 2001 il me semble, et près de 5 ans après, la boucle est bouclée, WANADOO n’existe plus.
Entre ces deux formations, j’ai largement le temps de me boire un petit kawa au Bureau, tout proche du site de France Telecom dans lequel je bosse tous les mercredis matins, et avec la patronne duquel j’ai un peu sympathisé, pour cause de présence récurrente en ces lieux. Je fais main basse sur un échantillon de dentifrice offert par la Maison, et je prends la ligne 6 du Métro, direction chez moi ! Mes transports sont fort pratiques le mercredi, puisque à la fois ma maison, Langues et Entreprises et les deux sites de France Telecom se trouvent joignables par le truchement de ladite ligne verte. Cela me change de mes habituelles pérégrinations et de mes changements acrobatiques de moyens de transport !
Arrivé chez moi, je laisse sortir Pooka dehors, histoire qu’elle s’aère un poil et fasse un peu d’exercice, et je fais une petite sieste, suivie de lecture/écriture de mèls. Je repars vers 14h3o pour aller chercher à Langues et Entreprises quelques documents dont j’aurais besoin le lendemain (double formation chez AXA à La Défense) ; je profite de ma présence, rare, dans les locaux de ma société pour aller boire un café avec mon amie Sémira, habillée tout en noir aujourd’hui ; elle doit porter le deuil du soleil qui se trouve être terriblement absent des cieux parisiens depuis quelques jours, et remplacé par un temps changeant et des températures quasi hivernales… Il fait tellement froid que je me suis mis à reporter des vestes, c’est tout dire ! Espérons que le temps s'améliore un chouïa pour la soirée d'anniversaire de Sèm le samedi suivant, à Ris (dans les Essonnes) !
Après avoir récupéré mes précieux documents et déposé quelques papiers administratifs auprès des personnes idoines, je repars illico en direction de l’Avenue de Saxe, Métro Lèvre-Secourbe - euh, je veux dire Sèvre-Lecourbe !! Mon cours se passe assez vite, ma stagiaire, italienne et fort sympathique et très volubile ayant mis beaucoup du sien pour rendre cette séance de formation la plus agréable et indolore possible. C’est donc l’esprit libéré et l’âme guillerette que je repars pour ma maison, que j’atteins vers 18hoo, sans avoir oublié de faire cueillir Pooka au passage. Je vaque à diverses occupations, jette un œil sur mes mèls, en écrit un ou deux, et m’octrois un peu de repos avant que de me préparer : exit le costume-cravate et bonjour une tenue un peu plus décontractée. Je m’apprête en effet à rejoindre mes amis Aldona et Raphaël, qui jouent ce soir à 21hoo au STUDIO de l’Ermitage, Métro Jourdain. Une amie commune à RaphAldona et à votre serviteur, Marta (dont nous avions célébré l’anniversaire au Moulin à Café lors d’un concert précédent) doit me rejoindre au Studio de l'Ermitage ; Sacrée Marta, polonaise perdue à Paris, personne sensible et humaine, que je sens un peu à la dérive ce soir... Nous sommes rentrés ensemble vers minuit, je ne voulais pas la laisser repartir seule de ce quartier pas franchement craignos mais visiblement mouvementé. Du coup, je me suis couché à plus d’une heure du matin, avec un lever à o7hoo pour cause de formation matinale… Ouch !
Mais venons-en au concert de ce soir. Raphaël m’avait appelé un peu plus tôt dans l’après-midi pour m’informer que je disposais d’une invitation pour ce soir, je n’aurai donc pas à m’acquitter des 8 euros forfaitaires pour entrer dans la superbe salle enténébrée de la rue de l’Ermitage. Qu’il en soit ici à nouveau remercié. J’aurais néanmoins dépensé cette même somme en boisson houblonnée et alcoolisée. Qu’il en soit ici remercié ! Le groupe ALDONA joue à quatre ce soir ; Aldona et Raphaël sont épaulés par Stephen et Florent, respectivement à la contrebasse et aux percussions. Rhâââ, l’apport merveilleux des percus sur les titres déjà enchanteurs d’Aldona… Un vrai régal. Les versions des chansons jouées ce soir furent fantastiques, bien travaillées et répétées, et emplies de grâce et d’émotion. En outre, Aldona était particulièrement en verve ce soir, puisqu’elle nous gratifia de divers commentaires et remarques, de soliloques et digressions variées. L’originalité du concert de ce soir tenait en deux mots : Bon Bon. Ces deux mots désignent un duo de clownettes japonaises étonnantes et loufoques, qui a donné un côté léger et aérien à la prestation du groupe. Les chansons de ALDONA ne sont pas franchement légères et aériennes, voire plutôt graves et désespérées parfois, alors un peu de fantaisie ne peut que mettre en valeur le contraste entre la noirceur de la vie décrite par les chansons et la naïveté de ces deux clownettes. Belle trouvaille, vraiment, que de les avoir invitées. En plus de la première partie, elles ont assuré la représentation pendant la pause musicale, et sont intervenues à quelques reprises durant le spectacle, toujours avec un décalage hilarant et un grand respect des musiciens. De part leur gabarit et leur personnalité, on pouvait reconnaître l’Auguste et le Clown Blanc, à la sauce japonaise bien sûr ! Nous eûmes droit à un épatant numéro de mime, très imaginatif et évocateur. Après deux rappels de folie plus que mérités, les lumières se rallument et la magie s'évanouie : la réalité se rappelle à notre bon souvenir, et il est temps d'acheter ma Carte Orange mensuelle et de tenter d'attraper le Métro qui me reconduira dans mes Pénates.