Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Soirée théâtrale et (presque) DRAMATIQUE !

PROLOGUE

Jeudi 27 avril 2006. J'ai assisté, invité VIP par XXX, à la présentation par l'équipe du Théâtre de la Colline (dirigé par Alain Françon) de la saison théâtrale 2006-2007. La présentation proprement dite fut extrêmement intéressante, l'after au bar du théâtre fut excessivement sympathique, mais le reste de la soirée faillit bien être absolument dramatique.

FLASHBACK

fc554fdab54fa5e022b0b957476b7cb6.gifEn ce jeudi 27 avril 2006, donc, ma journée de travail fut très orientée voyage (nous verrons que ma soirée le fut aussi) : j’avais un cours individuel le matin du côté de Quai de la Gare, ensuite j’ai pris le Métro pour rejoindre une superbe salle de réunion surchauffée à Gobelin pour y faire une présentation de 3 heures sur le fonctionnement du cerveau, et les processus d’apprentissage, et ensuite j’ai pris un bus pour rallier le Siège de ma société à Etoile afin de rendre le PC portable que j’avais eu en dotation en vue de cet atelier « Apprendre à Apprendre Autrement ». Ouf. Et donc je reprends le Métro derechef jusqu’à Gambetta pour aller à la rencontre de mon amie dijonaise qui m’attendra devant le Théâtre de la Colline à 18h30. J’arrive un peu en avance, et je descends jeter un œil au Buffet et à la foule des grands jours qui attend le début de la présentation aux portes de la Grande Salle. Je ressors. Coup de fil à XXX. Je retrouve le Théâtre de la Colline avec plaisir, puisque je suis déjà venu moult fois ici même, que cela ait été à l'occasion de pièces auxquelles j'ai assisté ou que cela ait été pour retrouver des amis au Bar à l'issue d'une représentation. Avec Sandra je vins ici aussi.  

La Grande Salle est ce soir pleine à craquer, et l’équipe du Théâtre arrive au grand complet ; il y a tous les metteurs en scène et quelques auteurs qui prendront part aux spectacles de la Saison future, et il y a bien sûr Monsieur Alain Françon soi-même. Nous nous dégotons deux places sur le côté droit, avec une bonne visibilité frontale de la table de conférence, qui fait rempart devant la quinzaine de personnalités théâtrales ce soir présentes. Pour chaque pièce présentée, chaque intervenant a droit à 6 minutes. Les interventions sont assez variées, qui nous lit un texte spécialement composé pour l’occasion, qui se lance dans une exégèse semi-improvisée, qui nous lit un extrait de la pièce à venir. C’est un vrai spectacle en soi, cette soirée ! Et puis, avoir en face de soi une brochette d’artistes de cette trempe, c’est tout de même impressionnant ! 

Il faut savoir que mon amie XXX doit partir en Province pour raisons professionnelles le soir même par le TGV, et doit être à la gare de Lyon à 20h30 ; à 20h05, la présentation n’étant pas encore achevée, mon amie s’éclipse discrètement ; je lui souhaite un bon retour. Il ne reste plus que l’intervention du metteur en scène de Hedda Gabler - et je me rappelle que j’avais vu cette pièce avec Sandra il y a quelque 2 ans, dans la mise en scène de Roman Polanski. Une fois la première partie de cette soirée terminée, il est temps pour moi de rejoindre le bar pour le cocktail. La foule se presse autour de la grande table dressée pour l’occasion dans la salle du bas, qui avec un petit-four à la main, qui avec un verre de blanc, qui avec un ballon de rouge. Je réussis à m’infiltrer et à mettre la main sur un verre de bon vin blanc, et je descends déguster ma prise, tel un lion assoiffé dans la savane tentant d’échapper aux autres prédateurs, au Bar du Théâtre, infiniment plus accueillant et surtout quasiment vide ! Je rallume mon portable, et surprise ! mon amie mysté-Rieuse m’a laissé un message pas drôle : elle a loupé son dernier bus (cette personne se déplace à Paris exclusivement en bus, excentricité qui doit davantage à une certaine claustrophobie qu’à un caractère capricieux, et, même si elle est relativement connue, ce n'est pas (encore) une Diva) et elle est conséquemment de retour au Théâtre. 

ENTRACTE 

A la bonne heure ! Je l’invite au Bar, et nous commandons deux verres de cet excellent vin blanc, cependant que nous discutons de théâtre, de nos vies en particulier et de la vie en général. Nous reprenons un autre verre pour faire bonne mesure et honorer les organisateurs de cette excellente soirée. Quelle soirée, mais quelle soirée ! 

FIN DE L'ENTRACTE 

Le train suivant que mon amie pourrait prendre part cette fois-ci de la Gare d’Austerlitz à 22h30, et nous avions décidé de nous mettre en route à 21h45, ce qui nous laisserait une petite marge. Nous quittons donc les lieux, à regret, et partons en direction de la bouche du Métro Gambetta ; j’ai réussi à convaincre mon infortunée partenaire de prendre le Métro, mais il va de soi que je vais l’accompagner dans les méandres labyrinthiques du vétuste réseau du Métropolitain de Paris. A cette heure avancée, gageons que personne ne la reconnaîtra. Le trajet se passe aussi bien que possible, ma claustro du Métro est un peu tendue, mais enfin, je lui fais la conversation pour la détendre un peu. Nous arrivons sur le quai de la Gare d’Austerlitz à 22h26 et je guette sur l’écran des départs le train en direction deSaint-Gervais, que mon amie doit prendre. Le hic, c’est que ce train n’apparaît pas sur les écrans, et je pressens le pire… Le pire, en l’occurrence, s’il n’est jamais certain, se réalise : après consultation d’une charmante préposée aux renseignements, isolée dans sa guérite illuminée telle un poisson se morfondant dans son aquarium, nous apprenons que le train en question ne circule plus après le 22 avril ! Arrrgh !! La charmante préposée aux renseignements nous informe nonchalamment que le train suivant est… demain à 07h15. Re-Arrrrgh ! Malgré les quelques verres de blanc que j’ingurgitai ce soir, j’essayai à la fois de rassurer mon amie, de garder la tête froide, et de trouver une solution pratique. J’offris bien évidemment à XXX de rester dormir chez moi (je dispose d’un magnifique canapé dépliable, qui, allié à un superbe sac de couchage peut fournir une couche parfaitement digne de son statut), mais elle déclina l’offre, préférant passer la nuit à l’IBIS de la Gare de Lyon. Ceci dit, il faut échanger son billet au plus vite, mais les guichets sont encore ouverts à cette heure guère encore trop avancée ; malheureusement, la vendeuse nous informe que l’échange n’est pas possible car le train est déjà parti… Re-re-Arrrrgh ! Du coup, XXX doit payer 20 euros supplémentaires pour son billet de retour… Je suis désolé pour elle, mais, me répond-elle avec philosophie, il n’y pas mort d’homme ; il est vrai, et j’en suis tout à fait d’accord, qu’il y a des choses plus graves dans la vie… Je la dédommage en quelque sorte en lui offrant deux Tickets-Restaurant qu’elle pourra utiliser à sa guise, ultérieurement, en se remémorant ces chouettes souvenirs… Quelle soirée, mais quelle soirée ! 

Conséquence des fameux verres de vin blanc, ma vessie, qui ne se prend pas pour une lanterne, est prête à exploser ; nous partons à la recherche des toilettes, qui se trouvent être splendides, je crois même qu’on peut s’y doucher. Ce sera peut-être pour une prochaine fois ! Une Dame-Pipi garde l’entrée, telle une Cerbère noctambule à la mise-en-pli parfaite. Vision bizarre. Je paye 50 centimes, et passe dans les toilettes Femmes, la partie Hommes étant en cours de nettoyage. A la sortie, XXX, qui passa également dans ces lieux d’aisance, crut un instant avoir perdu une bague précieuse, mais non, après quelques recherches spéléologiques dans ses poches, la bague fut retrouvée… Quelle soirée riche en émotions ! Comme nous avons un peu traîné dans la gare, nous nous rendons dans la cour arrière, celle qui donne sur le pont Charles-de-Gaulle, achevé en 1996 (je m’en rappelle), et qui fête donc en ce moment ses 10 ans… XXX se roule une clope, et elle en retrouve une dans une poche de sa veste, un peu déglinguée, qu’elle m’offre, et je fume comme ça dans la nuit et dans cette infortunée errance. Quelle soirée, mais quelle soirée !Théâtre de la Colline me semble remonter à des lustres… J'abandonne alors ma Star car il est temps pour moi de prendre le Métro encore une fois, cette fois-ci pour rentrer chez moi pour de bon. Arrivée à la maison vers minuit-et-demi, avec des souvenirs plein la tête et l’affiche officielle de la soirée à la main.

EPILOGUE

J’apprendrai par la suite que XXX se vit refoulée à l’IBIS de la Gare de Lyon (complet). Elle remonta très certainement à pied jusqu’au Cithéa du Père-Lachaise, qu’elle fréquente et apprécie. Malheur de malheur, ils n’accueillent plus personne là-bas au cœur de la nuit. Re-refoulement. Et retour à pied jusqu’au point de départ, un petit hôtel (le Mary’s) à deux pas du... Théâtre de la Colline ! La boucle est bouclée, mais au prix de quels errements, de quelles déceptions, de quelles aventures ! Mais, il est vrai, il n’y a pas mort d’homme… C'est cela la vie avec les Stars je suppose, plein d'imprévus, de rebondissements, de coups au coeur... Quelle soirée, mais quelle soirée !

Les commentaires sont fermés.