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trôo

  • Trôo Chouette

    Deuxième entrée en matière pour mon petit Blog sans bogue. Je suis content d'écrire à nouveau, cette fois-ci pour vous narrer mon week-end passé dans un village troglo trop charmant. Ce village, véritable havre de paix situé non loin de Vendôme, se nomme... Trôo. Ma compagne Sandra et moi-même avons passé 3 jours de pur bonheur en compagnie des habitants originaux de ce village non moins original. Mais laissez-moi vous raconter tout cela, en espérant ne point être Trôo rébarbatif (oui, je sais, elle est facile celle-là).

    Tout a commencé vendredi 21 mai, à 12h25. C'est l'heure à laquelle nous avons rejoins notre amie Françoise à Montparnasse pour prendre le TGV en partance pour Tours, avec un arrêt à Vendôme après 45 minutes de voyage. Nous avons mangé un morceau dans le train tout en regardant des photos de notre précédente escapade Trôoienne (juillet 2003). Bientôt nous fûmes rendus à Vendôme, où notre amie américaine Kate nous attendait avec la voiture prêtée par un ami commun. En route, Kate nous a raconté comment elle s'était fait arrêter par les Pandores locaux pour non port de la "ceinture de sécuriKate", et comment elle s'était dépatouillée lors d'une négociation hasardeuse avec les flics pendant 20 minutes, pour enfin repartir libre. Funny anecdote, really.

    Arrivés à Vendôme, nous jetâmes un oeil au BioBus local qui était stationné là, puis nous fîmes un tour de Marché où nous achetâmes une bouteille de pétillant rosé pour le soir. Nous fîmes ensuite une halte dans une crêperie avant que de visiter la Cathédrale de Vendôme qui mérite vraiment d'être vue. Il faut dire que les commentaires éclairés de notre amie Françoise, diplômée d'histoire de l'art, firent leur bons offices et nous ont réellement éclairés : je connais tout des choux frisés à présent ! En repartant, Kate et Sandra ont fait une Blitzvisit dans une boutique de fringues, nous laissant, Françoise, la voiture et moi-même pratiquement au beau milieu d'une rue certes peu fréquentée mais suffisamment néanmoins pour qu'au bout de quelques minutes je doive déplacer notre véhicule après que deux autres voitures se furent accumulées derrière la nôtre. Du coup, m'étant garé à quelque distance de la boutique, je fais un bout de chemin à pied pour rejoindre les fashion victims. Kate, en bonne américaine adepte de l'achat impulsif, a fait l'acquisition d'un joli chemisier pourpre qu'elle portera le soir même lors de la fête qu'elle a organisé en l'honneur (1) des 10 ans de vie commune d'un couple de Trôoiens, Barbara et Bernard et (2) du début des travaux d'aménagement de sa grotte troglo (les gens du cru disent cave). Nous reprenons donc la route, cette fois en direction de notre cher village troglo. Kate nous dépose à notre Bed & Breakfast, le Café Couette, dans lequel nous allons passer deux nuits dans une belle chambre décorée façon tahitienne. J'ai apporté de l'encens et deux petites bougies pour le soir. Après nous être rafraîchis un peu et avoir pris les cadeaux pour Barbara (bouteille de pétillant local et Calissons d'Aix) nous nous mettons en route à pied pour retrouver Kate en haut de la colline, chez Barbara et Bernard.

    Il fait chaud mais le vent souffle et soufflera tout au long du week-end, nous causant quelques désagréments - surtout à Sandra et Françoise car je suis moins frileux, mes origines polonaises aidant, sans doute ; nous n'avons pas apporté de vêtements chauds mais une solution sera trouvée ultérieurement, vous verrez ; quel suspense dans ce BLog, c'est fou !

    C'est un plaisir de revoir B & B (Barbara et Bernard) et nous passons quelques instants à aider à préparer la fête du soir (mise en place des verres, nettoyage...) Barbara nous donne des bougies et du papier crépon pour décorer la Cave dite « Yucca » en l'honneur des plantes sus-nommées qui poussent au-dessus de la grotte troglo ; le village bénéficie d'ailleurs d'un micro-climat qui facilite la culture de plantes exotiques, mais il n'y a pas encore de palmiers à Trôo ! Kate a aménagé des toilettes et une pièce qui sera destinée à y dormir dans un futur proche. Nous passons donc quelque temps à illuminer les petites niches de la cave, tout en assistant à un entraînement intensif de préparation de crêpes. Alain et Catherine*, qui s'occupent de la cave en l'absence de Kate, ont en effet pour mission d'ouvrir un stand de crêpes mais la mission s'avère être sinon impossible du moins difficile en l'absence de solide pratique : l'étalement de la pâte à crêpe, notamment, semble poser moult difficultés malgré un mode d'emploi très clair et instructif...

    *EDIT : Depuis ce séjour à Trôo, malheureusement, Catherine a succombé à un terrible accident de voiture, fauchée dans toute sa joie de vivre et sa bonne humeur communicative ; elle sera immensément regrettée, et permettez-moi, ici, de lui rendre ce modeste hommage. RIP.

    Bon, une fois nos préparatifs achevés, nous franchissons les quelques mètres qui nous séparent du B & B de B & B (pour ceux qui n'ont pas l'esprit vif, je traduis : le Bed & Breakfast de Barbara & Bernard !) pour enfin participer en tant qu'invités aux festivités de la soirée. La nourriture ne manque pas car chacun a apporté, qui des salades, qui des fromages, qui des desserts, qui des bouteilles. Nous mangeons de bon appétit tout en discutant avec nos amis Trôoiens et faisant connaissance avec ceux que nous ne connaissons pas encore. Sandra et moi-même entamons une discussion avec Patrice, qui a entrepris de rénover le Café de la Terrasse (c'est pas une mince affaire, du reste, car l'endroit a été abandonné pendant 15 ans) ; je parle longuement, également, avec Jacques (et sa femme Gaby, qui ont fêté, comme nous l'apprendrons le lendemain en leur rendant visite, leurs Noces d'Or l'année précédente), qui fut le Maire de Trôo pendant 6 ans et qui maria (Avé) Christian et Kiné. Cette dernière va du reste prêter des habits chauds à Sandra et Françoise qui souffrent énormément du froid. Nous passerons d'ailleurs le reste du week-end à essayer de les lui rendre, pour finalement lui restituer ses biens juste avant de partir prendre notre TGV. A l'occasion du prêt de ces vêtements, Christian nous fit faire une petite visite de sa cave, véritable musée habité, que Sandra et moi connaissions déjà, mais que Françoise découvrit, émerveillée.

    Lorsque nous sortons de la cave de Christian et Kiné, la nuit est tombée et le froid s'est fait plus vif. Il est donc temps de rejoindre la Cave Yuccas pour prendre les desserts à l'intérieur et pour poursuivre nos rencontres impromptues. Pour ma part, je discute un tantinet avec Sabine (qui a offert un magnifique rosier à Kate) et Paul. Ce dernier m'informe que TF1 va tourner le lendemain des séquences amenées à être intégrées à une émission diffusée à la fin du mois. Cela va certainement avoir un effet retentissant sur le taux de fréquentation de leur B & B ! [EDIT] Quelques séquences avaient également été filmées avec Kate et nous avions fait enregistrer l'émission durant laquelle le reportage était censé passer, mais nous avions du nous rendre à l'évidence : dans « Combien ça coûte », point de Kate. Le fin mot de l'histoire c'est que ces séquences fantômes seront intégrées à une prochaine émission, à ne pas louper ! Les desserts se révèlent succulents, et Françoise et moi faisons un sort aux gâteaux au chocolat qui se trouvent sur la table des desserts, surchargée. Il y a également au moins 2 kilos de fraises que Barbara a apportées, et qui finiront au « Café Chouette » le lendemain pour le petit-déjeuner !

    Vers minuit, Françoise prépare du café fort bienvenu, et les invités commencent à s'égayer dans la nature. Après un passage chez B & B, Kate nous prête une lampe torche pour redescendre sans mauvaise surprise la rue Haute, et nous rejoignons avec satisfaction notre Couette, le Café étant pour le lendemain ! Je ne suis tout de même pas mécontent de trouver un peu de chaleur dans la chambre, et j'allume l'encens et la petite bougie, ce qui renforce le côté cosy de la chambre. Je prends une bonne douche, et Sandra m'imite, ce qui fait que nous sommes certes frais, mais néanmoins pas Trôo dispos car la journée fut longue ! Nous rejoignons donc rapidement les bras de Morphée. Le réveil sonnera à 9 heures demain matin, mais cela, c'est encore une autre histoire !