En ce mercredi 07 novembre 2007, je fus gentiment invité par la directrice de la MdA-15ème à me rendre en sa compagnie et celle de son fils au vernissage de la magnifique exposition de Philippe Coqueux à l'Espace Carpeaux de Courbevoie. Quittant rarement mon cher 15ème, surtout après de longues journées de boulot déjà riches en déplacements en tous genres, je décidai néanmoins de faire une exception notable pour cette soirée qui promettait d'être artistique, sympathique et amicale. J'avais passé ma matinée à enseigner à un groupe de chercheurs d'emploi dans le cadre des Chéquiers Langues mis en place par l'ANPE, et l'après-midi fut consacré à quelques tâches administratives fort ennuyeuses, car intellectuellement désespérément pauvres - et c'est peu de le dire... Je passe un coup de fil à Nadine vers 16 heures pour voir comment on s'organise, et nous convenons de nous retrouver à Saint-Lazare, genre opération Kommando : je l'attends sur le quai et elle me prend au vol, laissant à peine le temps à la rame de métro de s'arrêter et de repartir... L'opération est un succès, et nous procédons de la même manière avec le fiston, à la station Concorde. Jusque là, tout concorde, et tout roule. Nous embarquons dans un autre métro jusqu'à Levallois-Bécon, et décidons de marcher un peu jusqu'à l'endroit prévu. Nous traversons sans encombre le pont de Levallois, tergiversons un tantinet sur la direction à prendre, puis nous enfonçons dans le dédale et l'obscurité des rues de Levallois... Ignorant superbement les racourcis, nous procédons par grandes lignes droites, visitons les lieux touristiques de Levallois, nous émerveillant devant telle ou telle vitrine, et bravant tous les dangers en demandant parfois notre chemin aux autochtones en goguette... Au bout de deux ou trois heures de marche d'un certain temps, quelle n'est pas notre surprise de voir juste en face de nous l'Espace Carpeaux, illuminé comme un sapin de Noël, prêt à recueillir les pathétiques voyageurs transis de froid et affamés que nous sommes...
Une fois à l'intérieur, tout n'est que calme, luxe et volupté. Nous retrouvons la fille de l'artiste, Philippe Coqueux, ainsi que le photographe lui-même, vite happé par ses obligations mondaines ; après avoir déambulé un peu dans les allées de l'expo, au gré des superbes photos exposées, une voix sortie des haut-parleurs nous indique que la partie officielle va commencer. Petit discours un peu hésitant après une sans doute longue journée de l'édile locale, et speech inspiré de l'artiste, nonobstant plus doué avec les boîtiers qu'avec les micros... Mais l'ambiance est conviviale, à défaut d'être réellement festive, et une fois ce grand moment d'émotion passé, nous nous jetons comme des lions faméliques déplaçons vers le Buffet, richement garni, et continuons de discuter à bâton rompu, passant là un fort agréable moment. Un petit tour encore pour admirer les photos qui nous avaient échappées, un dernier passage au Buffet, le temps d'apercevoir le père de Gad Elmaleh, et il est temps de repartir vers la civilisation notre cher Quinzième.
La fille de l'artiste, une Peupladiene, du reste, nous fait gentiment la lecture des horaires des bus idoines, que nous prenons un malin plaisir à ne pas localiser dans les environs pourtant peu perturbateurs. Du coup, nous repartons à pied dans la nuit et le froid, faisant fi de tous les risques, à la recherche d'un taxi sinon d'une station de Métro, du moins d'un digne moyen de locomotion public. Une fois encore, nous décidons de faire un peu de marche à pied, histoire de digérer au mieux les moult petits fours ingurgités, et profiter un peu plus de notre entente cordiale. Nous atteignons ainsi la bonne ville de Neuilly-sur-Seine, que nous traversons au pas de course, plus enclins à retrouver la chaleur d'un bus qu'à admirer le paysage. En même temps, le paysage n'a pas grand-chose d'admirable, alors nous poursuivons notre galère route. L'oeil sans doute exercé de Nadine repère de l'autre côté de la route un arrêt de bus. Je n'avais jamais remarqué comme c'est beau, un arrêt de bus... Nous traversons donc la rue en question, manquant de peu de nous faire écraser (ç'aurait été un comble, si près du but), et attendons quelques minutes à peine un somptueux bus qui nous conduira à Porte-de-Champerret. En passant, je zyeute une station Vélib', dont les lumières vertes scintillantes me font de l'oeil : tout va bien, nous avons rattrapé la civilisation. Quelques couloirs de Métro labyrinthiques plus tard, nous voilà assis dans un métro de la Ligne 8, en chemin vers nos pénates respectives. Je prends congé de mes aventuriers d'un soir, ne manquant pas de remercier chaudement Nadine pour cette invitation et cette soirée qui m'a fait énormément de bien. Qu'elle soit encore une fois ici remerciée... ;-)
Il n'y a pas à dire, les voyages en Province, ça change les idées... et les miennes ont toujours besoin d'être changées régulièrement !
Ci-après, un petit texte issu du site Actu-Photo.com, qui présente l'exposition de Philippe Coqueux : "Plus de trente ans de reportages photographiques sur toutes les scènes de Théâtre, d’Opéra, de Musiques et de Danse : avant tout choisir, être éclectique, mais aussi critique, être l’oeil de celui qui n’a pas pu assister à l’événement et susciter l’envie… De Dizzy GILLESPIE à Archie SHEPP, de Jean Louis BARRAULT à Isabelle ADJANI, de Térésa BERGANZA à Natalie DESSAY, de COLUCHE à Gad ELMALEH, de ROSTROPOVITCH… et beaucoup d’autres photos qui resteront à exposer. Après avoir consacré toute son activité à l’illustration de grands magazines français et étrangers, de livres de maisons d’éditions, de pochettes de disques et de publicités, Philippe COQUEUX est heureux de vous présenter quelques témoignages de ses plus grandes émotions culturelles à l’Espace CARPEAUX de COURBEVOIE du 8 novembre 2007 au 20 décembre 2007" - tiens, la date de mon anniversaire !!