Lu, sur le site Futura.com :
Jusqu’ici, la course à la puissance était animée par deux constructeurs : IBM et Cray, les deux seuls à avoir franchi la barre mythique du petaflop/seconde. Un nouveau calculateur pourrait exploser cette performance d’ici deux ans.
Cet exploit sera signé IBM, et résultera d’une commande réalisée par le département de l’énergie américain, attribuant à Big Blue la conception et la réalisation d’un superordinateur destiné à la simulation d’expériences nucléaires pour le compte des militaires, ainsi qu’à l’étude de procédés de détérioration de stocks d’armes. Celui-ci atteindra la vitesse de calcul de 20 petaflops, c'est-à-dire 20 x 10 puissance 15 (peta) floating-point operations (flop) per second (ps), soit vingt millions de milliards d'opérations par seconde (on peut écrire également petaflop/s).
Cette machine, qui a déjà été baptisée Sequoia, sera installée dans le centre de calcul Terascale Simulation Facility des laboratoires Lawrence Livermore, en Californie. Son fonctionnement sera basé sur une architecture réunissant 98.304 processeurs à 16 cœurs dotés chacun de 16 Go de mémoire, contenus dans 96 racks réfrigérés répartis sur une surface de 318.000 m². Bref, la structure d’une petite ville… dont elle consomme une puissance similaire, puisque son alimentation électrique est estimée à 30 MW (pour l’ensemble du parc informatique), suffisante pour alimenter une agglomération de 50.000 habitants.
S’imaginer la valeur du petaflop franchit les limites de l’imagination… Pour obtenir un petaflops, il faudrait que chaque être humain sur Terre effectue 150.000 opérations chaque seconde. Performance que Sequoia multipliera encore par vingt, soit 3 millions d’opérations par seconde pour chaque habitant de la planète. Ou, si on préfère, 120 milliards de personnes munies de calculatrices réaliseraient en 50 ans ce que Sequoia accomplira en une journée.
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