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la fille de monaco

  • De Monaco... ou d'ailleurs

    Dimanche 24 août 2008 | Après une journée de travail à la maison - repassage, ménage et passage en revue de mon courrier en retard - et un visionnage du dernier James Bond en date, dont je suis devenu fan après le lifting de la saga opéré par le nouveau réa et Daniel Craig (alias James Blond), je me suis mis en route pour Convention pour y prendre un verre à la Source et assister à la séance de la fameuse Fille de Monaco, dont pas mal de médias nous rebattent les oreilles en ce moment, y compris Europe 1, que j'écoute dorénavant tous les jours, et qui parraine le film. Après un agréable moment à la Source, direction le Gaumont tout proche pour voir ce que donne la rencontre Zem-Bourgoin-Luchini. Car il s'agit là moins d'un film choral qu'un film construit autour de ces 3 personnages et de leurs relations. Trois couples : Luchini-Bourgoin, Zem-Luchini et Zem-Luchini. Ménage à trois, ou quasiment, qui se termine par un complet retournement de situation assez bien vu. Une fille, deux garçons, plein de possibilités. On rigole aussi, moins que ce qu'on escompterait, mais l'on n'y perd pas au change puisque le film est aussi une réflexion sur les relations hommes-femmes ; entre fille-de-monacoo.jpgles valses hésitations d'un Luchini coincé et la libido libérée d'une Bourgoin qui semble taillée pour le rôle. Entre eux-deux, le garde du corps, qui occupe un rôle trouble et ambigü. Zem est chargé de garder le corps de Luchini, ce à quoi il faillira complètement puisque ce dernier tombe dans les filets, à son corps défendant, de la Fille de Monaco, délurée et d'une spontanéité improbable.

    Outre les péripéties humoristiques et la jubilation déclenchée par un Luchini complètement happé et phagocyté par une présentatrice de météo érotomane, c'est la partie réflexion qui m'a interpellé. Le contraste entre le garde du corps tombeur et l'avocat qui oublie son corps au profit de la parole. Guère étonnant, donc, qu'il perde la voix lorsqu'il retrouve son corps... Il perd la voix, et aussi ses moyens, se fait envahir par une Louise Bourgoin omniprésente et oppressante, dont il trouve in fine le moyen de se débarasser. Où l'on comprend que trop de présence peut tuer l'amour. Et que dire du monolithique garde du corps, qui lui, est plus doué avec son corps qu'avec ses paroles, et qui donne des leçons à son protégé sur le passage à l'acte. Tout est simple, dit-il. Pas pour tout le monde. J'ai essayé d'en prendre de la graine, mais c'est loin d'être gagné. On passe donc un moment sympathique, empreint d'une certaine réflexion, par moment drôlatique, par moment triste, par moment poignant. Le résultat est tout à fait digeste, et assez recommandable. En plus, il y avait la bande-annonce du prochain James Bond avant le film.