Dimanche soir. Après avoir passé une partie de l'après-midi à rédiger le compte-rendu de la soirée d'hier, autant pour vous en faire profiter que (surtout) pour en garder une image rémanente à l'esprit et conserver en mémoire ces instants mémorables, je viens de finir de regarder TOUT PEUT ARRIVER (le titre US m'échappe) à la TV. Je ne me rappelais pas avoir été aussi bouleversé par ce film lorsque je le vis en salle ; sans doute les turpitudes de la vie (de ma vie) me font-elles voir les choses avec un autre point de vue maintenant. Sans doute me suis-je reconnu dans ces personnages (Elle, écrivaine solitaire ne pensant plus retrouver l'amour (époustouflante Diane Keaton), et Lui, séducteur invétéré ne l'ayant jamais vraiment connu (charismatique Jack Nicholson), qui découvrent qu'ils sont âmes soeurs) et sans doute le film contient-il diverses strates de vérités universelles accessibles différemment selon le point où l'on est dans sa vie... Toujours est-il que ce film m'a filé le blues, un spleen énorme. Une tristesse existencielle profonde, certainement exacerbée par ce week-end bizarre, hors des sentiers battus de mon expérience routinière... Et j'avais juste besoin de coucher ces quelques pensées dans ces pages ; comme je le dis souvent, un BLog coûte quand même moins cher qu'un psy !
Je me souviens à présent avoir été touché à l'époque par la profondeur des situations, par la véracité des sentiments, par le naturel avec lequel le scénariste fait passer des messages simples. La justesse des dialogues, la pudeur. Peut être aimerais-je croire moi aussi que tout peut arriver ? Et si c'était le cas ?