Petit post journalier pour Julia (à qui je (re)souhaite un joyeux anniversaire), qui me demandait dans un commentaire récent mes impressions concernant ce film.
Vu au cinoche dimanche 28 octobre 2007 au soir, donc, Le Coeur des Hommes, mais attention, pas n'importe lequel : Le Coeur des Hommes 2 ! Je n'avais pas vu le premier épisode (gageons qu'il y en aura bien un troisième à suivre), mais cela ne m'a pas empêché de comprendre, à défaut d'apprécier, cette deuxième mouture... Le film raconte les tribulations amoureuses de 3 compères complices (complicité mais pas forcément duplicité), et les scènes (parfois de ménage) qui s'ensuivent. J'ai bien apprécié la composition de Gérard Darmon, sorte de vieux singe à qui on n'apprend pas à faire la grimace. L'histoire qui m'a le plus touché est celle de Jean-Pierre Darroussin, qui vit une belle histoire d'amour dont il sait qu'elle est sans lendemain, et qui le taraudera sans doute jusqu'à la fin de ses jours... Nul besoin que je vous dise pourquoi quelques scènes liées à cette séparation non voulue, subie autant que subite, et aux affres afférentes m'ont occasionnellement arraché le coeur...
Quelle impression plus globale en ai-je retiré ? Pas une impression mémorable, même si le film se laisse regarder. Les acteurs - et les actrices - sont tous très bons, chacun assurant le minimum syndical dans le stéréotype qui lui est attribué. En dépit du sujet, peu de scènes vraiment émouvantes ou réellement touchantes, même si j'ai parfois ressenti un petit pincement au coeur ou un petit picotement occulaire, mais cela avait moins à voir avec les qualités de jeu des protagonistes qu'avec ma propre expérience. Mais c'est sans doute aussi cela que l'on vient chercher avec ce genre de film : retrouver des émotions vécues, se faire prendre par des réminiscences inopinées, se laisser toucher subtilement par les situations vécues, histoire de se rassurer et d'éprouver l'universalité des galères amoureuses...
Mais, encore une fois, rares sont les scènes réellement réussies, et je dirais même que Marc Esposito, le réalisateur-scénariste (pourtant grand cinéphile devant l'Éternel, puisqu'il fonda les magazines Première et Studio) loupe quelques scènes qui auraient vraiment pu être dévastatrices, par excès de zèle. Il semblerait qu'il enchaîne les scènes comme s'il était payé aux pièces, interrompant souvent la scène sans laisser naître l'émotion naturelle et spontanée qu'elle pourrait susciter... Ce Coeur des Hommes 2 pêche par excès de rythme ; il n'avait pourtant pas besoin d'un pace-maker !