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diable

  • Le Diable peut aller se RHABILLER !

    medium_devil.jpgJeudi 19 octobre 2006. Dans un autre genre que The Queen, vu hier, je suis allé voir Le Diable s’habille en Prada, toujours au MK2 Beaugrenelle. J’étais curieux. J’aurais pas du. Dire que je fus déçu ne serait pas complétement juste, puisque je n’avais guère d’attentes vis-à-vis de ce film dont diverses sphères journalistiques et bloguesques nous avaient rebattu les oreilles, mais tout de même... Ce film est une énorme bulle de Champagne qui finit par éclater à la figure du pauvre spectateur. Il est d’ailleurs intéressant que j’eusse du voir ce film après avoir été conquis par The Queen... Il s’agit ici de toutes autres Reines, reines éphémères du royaume du clinquant et du superficiel, où les diadèmes sont de strass et les sceptres de stress. Je me suis senti tellement peu impliqué (émotionnellement et surtout intellectuellement) que j'ai vraiment failli quitter la salle en plein milieu de la projection. Je me suis vraiment ennuyé ferme... Si j'avais vu ce film en Suisse, j'aurais profité de l'entr'acte pour filer allégrement à l'anglaise ! Et qu’on ne vienne pas me dire, que diable, que c’est un film de filles ! A moins d’être convaincu que la gente féminine est aussi vide et vaine et vénale que les protagonistes du film ! Pour ma part je ne le pense bien évidemment pas. Je ne parlerai même pas de la fin, bâclée et presque risible de naiveté : la pauvre assistante persécutée qui se rebelle et jette le téléphone portable (cordon ombilical virtuel qui la relie à sa patronne pas si détestable que cela du reste) dans un bassin, puis retourne vers son homme comme si de rien n’était. Peut-être suis-je assassin parce que je n’ai pas été touché par les personnages stéréotypés à l’extrême, ni par l’intrigue aussi mince que les modèles qui défilent, ni par la morale toute hollywoodienne, ni encore par l’esbrouffe des tenues qui se succèdent à un rythme... endiablé ? Le Diable s’habille en Prada ? Le Diable peut aller se rhabiller !