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dérapage

  • VillePin-Pon-Pin-Pon !

    medium_Dominique_de_VILLEPIN.jpgJ'ai regardé, abassourdi, les images de Villepin perdant tout contrôle. J'ai entendu, incrédule, les mots presque emplis de haine. J'ai contemplé l'oeil noir du Premier Ministre de la France, alors qu'il perdait littéralement les pédales devant la Représentation Nationale. Que diable viennent faire les carottes et les choux-fleurs dans l'Hémicycle ? A quoi rime de répéter trois fois avec emphase le mot "lacheté" en s'adressant quasi nommément à François Hollande ; Villepin n'a-t-il pas dit "en vous regardant" à l'adresse du Premier Secrétaire du PS ? On ne saurait être plus clair. Et ce n'est pas le démenti officiel qui y changera quelque chose ; on sait qu'un démenti renforce encore davantage ce qu'il est censé invalider. Les écarts de langage sont particulièrement révélateurs du manque de sang-froid de celui qui les commet. Je me pose la question : imaginons un accident grave en France, imaginons des développements internationaux sévères (et il ne manque pas de sujets d'inquiétude, encore moins en ce moment que jamais), imaginons une crise sanitaire catastrophique ou quelque autre désastre imprévisible... Vous sentiriez-vous en sécurité, entre de bonnes mains, avec un Premier fébrile et prompt à perdre tout sang-froid lors même que la situation en demanderait plus que de normal ? Moi je m'interroge. Et je ne serais pas contre une vraie rupture cette fois-ci, une vraie décision d'homme politique pas toc. Ce que Villepin était censé assurer comme mission après le désavoeu du Référendum européen. Mission ratée ; il est temps d'arrêter les dégâts. J'ai presque honte d'être français quand je vois ça, presque honte de croire encore (un peu) à la politique lorsque j'entends ça...

    Mais ma naïveté assumée ne se berce pas d'illusions. La relation privilégiée presque incompréhensible entre Villepin et Chirac ; l'état déjà suffisamment compliqué de la situation politique à moins d'un an de la présidentielle ; la raideur de la posture du Premier Ministre -- à côté de Villepin, Juppé c'était de la rigolade ; les luttes farouches et pas forcément reluisantes pour garder sa position, son pré carré... Au final, qui c'est qu'on va encore prendre pour des cons, huh ?