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  • BORAT : Beau Ratage !

    medium_Borat.jpgVendredi 24 novembre 2006. J'avais prévu d'aller voir les dernières aventures de James BOND au MK2 Beaugrenelle, mais pris par le temps, je ne pus m'y rendre à temps pour m'éviter de m'entendre dire qu'il ne restait plus que des places au premier rang. Si je ne succombais pas si facilement à la tentation du jeu de mots facile, je dirais bien que James me fit faux Bond... Je demandai quel film jouait vers 20h30, mon heure d'arrivée sur les lieux, et la caissière me répondit que BORAT allait commencer sous peu ; aguiché par la bande-annonce de ce film que j'imaginais hilarant, je dis banco et acquis mon sésame dans l'espoir de passer une soirée légère et rieuse. Espoir déçu. Je dois dire que le concept du film était bien trouvé, et que le générique augurait d'un spectacle de qualité (titres en Kasakh avec un bandeau noir par dessus avec les traductions en anglais, à la façon d'un authentique film Kasakh importé frauduleusement à l'ouest et montré sous le manteau) ; les bons points de ce film s'arrêtent malheureusement au concept. Ce qui suivit ne fut qu'inepties grotesques et grossières que seuls les moins de 15 ans auraient éventuellement eu l'heur d'apprécier. Je ne parle même pas des scènes borderline antisémites qui émaillent ce métrage parfois limite nauséeux. N'ayant pas déposé mon cerveau à l'entrée du cinéma en arrivant, je luttais pour rire aux situations aussi rocambolesques que ridicules. Les limites du vulgaires furent franchies à moult occasions, et les quelques rares moments vraiment drôles étaient déjà connus puisqu'ils apparaissaient tous sans exception dans la bande annonce. Ils arrivent d'ailleurs souvent comme un cheveu dans un mauvais potage, au beau milieu de scènes poussives.
     
    Pour passer un bon moment avec Borat, mieux vaut regarder derechef la bande-annonce, et apprécier un autre film. Si j'avais payé ma place au tarif plein, je serais sorti au bout de 30 minutes. Bref, vous l'aurez compris, le mot BORAT, en langue du Kasakhstan, doit vouloir dire NAVET, à moins que ce ne soit ARNAQUE (qui a dit : "piège à con" ?) Heureusement, dit-on, que le ridicule ne tue pas. Dans le cas contraire, il y aurait eu une belle hécatombe à l'écran. Le pire c'est que ç'aurait pu être un film réussi, si cela n'avait pas été tellement au ras des paquerettes et au ras de la plus élémentaire finesse.