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  • Retraite Normande

    JOUR 1 - Vendredi 25 mars 2oo5

    En ce vendredi soir, je voyage seul dans le train de 19h38 à destination de Briouze, avec un ticket racheté à Christian environ trois jours auparavant. Bien que je dispose d’une réservation, une fille occupe la place qui m’est attribuée, mais elle se propose gentiment de me céder la place quand elle voit arriver moult voyageurs eux aussi en quête de leur place. Je lis 20 Minutes, que j’avais préalablement récupéré à la gare Montmarnasse tout en cherchant une boutique susceptible de vendre une serviette éponge, ayant oublié la mienne à la maison dans la précipitation du départ… Recherches vaines, mais cela ne devrait finalement pas poser de problème majeur… Je voyage donc avec mon sac à dos, mon sac de voyage et ma sacoche grise portée en bandoulière.

    Je finis par m’assoupir et je passerai d'ailleurs la plus grande partie du voyage à me reposer (ce qui me fera le plus grand bien). Arrivé à la gare de Briouze, je m’embarque dans un bus pour un court trajet jusqu’à Lonlay-le-Tesson, lieu de la Retraite Pascale, et néanmoins bouddhiste. Je me sens un peu bizarre : appréhension de la retraite, sentiment inhabituel d’être séparé de Sandra (en visite chez des amis en Normandie, également) ? Sans doute un peu de tout cela. Je fixe les rayons lumineux du bus qui trouent la nuit normande, comme dans un rêve… Au bout d’à peine 10 minutes, le bus me dépose à l’endroit dit, et j’ai la joie de découvrir deux silhouettes familières qui m’attendent sagement : Clara et Christiane. Elles se proposent même de porter mon sac à dos, ce que j’accepte, moins par nécessité que par politesse. Nous marchons par une nuit magnifiquement éclairée par la pleine lune, et nous parlons un peu jusqu’à ce que Clara nous dise qu’elle ne parle plus car ils sont déjà en silence, ce à quoi j’ajoute que j’avais compris, c’est pourquoi je m'étais arrêté de parler également. Nous arrivons au bout de 15 minutes de marche à La Noë, déjà endormie et paisible. Mon angoisse laisse place à de la joie et au plaisir de me retrouver en ces lieux sereins en compagnie d’amis fidèles. 

    Dans le salon je croise un nouveau membre de l’AOBO, Mathieu, qui me semble fort sympathique, puis je trouve un gentil petit mot de Vassika sur la table. Je me prépare une tasse de Ricola, que je déguste devant le feu, en lisant les quelques mots laissés par Vassika pour moi. Le feu qui distille sa douce chaleur, c’est un peu un point de repère ici, une balise familière et le symbole du lieu (s’il en fallait un) ; mais n’oublions pas les 2 poissons rouge Libellule et Nestor, chouchous des habitantes habituelles de ces lieux. 

    Après avoir terminé de boire mon Ricola brûlant, je ne demande pas mon reste et, bien qu’ayant pas mal dormi dans le train, je file me coucher. Je défais mes affaires dans la pénombre de la chambre, avec pour seule source lumineuse la petite lampe torche genre Mini MagLite qui me servira pas mal ce week-end, du reste. L’endormissement sera un tantinet délicat en raison des ronflements inattendus mais puissants qui émanent de la personne couchée au-dessus de moi, en mezzanine, et que j’identifierai plus tard comme étant Gérard. Je finis par rejoindre les bras de Morphée. 

    JOUR 2 - Samedi 26 mars 2oo5 

    Je me réveille samedi matin à 09h15 pour prendre mon petit-déjeuner libre et faire un brin de toilette. Puis à 10h00 nous avons notre Première Rencontre autour des textes bouddhistes qui nous sont préalablement parvenus par mél et que chacun a imprimé. Cette prise de contact est fort bénéfique et permet surtout à chacun de se présenter : Nicolas (votre serviteur), Mathieu, Clara, Terry, Vincent, Sally, Gérard, Christiane et Vassika. Cette Première Rencontre est suivie d’une méditation, à la suite de quoi nous déjeunons, là encore de façon libre (est-ce lié à la façon de faire personnelle de Vassika, ou bien au thème de cette retraite, Le Goût de la Liberté ?) ; ce premier repas se compose, outre le pain, d’une bonne soupe, d’une salade et de fromage. Il fait très beau, et tout le monde se disperse autour de la maison pour déguster sa pitance. L’après-midi est libre jusqu’à 16h00, heure à laquelle nous attend notre seconde Rencontre. J’en profite pour faire connaissance avec Vincent, nouveau venu dans l’AOBO, qui se révèle être fort social et avec lequel je sympathise immédiatement. Nous commençons à discuter à l’intérieur, mais je propose rapidement qu’on aille faire un petit tour dehors, d’une part pour ne pas gêner les personnes que les paroles pourraient incommoder, et d’autre part pour profiter des rayons du Soleil. Nous partons donc faire une grande boucle autour de La Noë, et nous faisons plus ample connaissance. Il m’apprend qu’il a passé 2 mois à Tahiti (il dresse un tableau qui est très loin d’être idyllique de cette société exotique) puis qu’il est rentré en France à cause des évènements politiques ; il a trouvé récemment un travail en tant que dresseur de chiens guides d’aveugles. Sur ces entrefaites, le pluie commence à tomber et nous croisons Christiane qui est aussi sur le chemin du retour. Nous rallions notre bastion bouddhiste juste à temps pour éviter le gros de l’orage, et assister à notre Seconde Rencontre. Nous parlons de la Liberté et des trois entraves qui bloquent notre entrée dans le courant. Nous évoquons les renaissances, puis nous prenons une petite pause avant la méditation de 18h00. Le dîner est prévu à 19h00, que nous prenons tous ensemble, attablés dans la pièce principale où le feu continue de brûler. Nous dégustons un excellent cassoulet végétarien assorti de feuilles de brocoli. Au dessert : fromage blanc au miel, humm !

    Nous terminons la journée par une Puja, au cours de laquelle Vassika m’a demandé de lire une longue et belle histoire tirée des 1000 Chants de Milarépa : un jeune berger de 16 ans cherche son esprit et, en répondant aux questions de Milarépa, trouve l’Eveil. Exceptionnellement nous ne faisons pas d’offrande car vu la longueur de l’histoire, cela rallongerait trop la cérémonie. Après la Puja j’éprouve le besoin de rester avec ce sentiment très fort et profond de paix intérieure, et je vais faire un petit tour jusqu'à l’ancienne gare de Lonlay. Je rentre pour 22h30 et je vais me coucher ; cette fois-ci les ronflements ne me surprennent pas, mais  sont tout autant un obstacle à mon sommeil… 

    JOUR 3 - Dimanche 27 mars 2oo5 

    Le réveil est prévu à 06h45. Une méditation en marchant (dans l’herbe mouillée) est prévue à 07h30. J’entends dans un demi-sommeil les petites cloches qui tintent, agitées par Vassika à l’heure dite, mais j’avais réglé mon réveil pour 07h10 donc je me tourne dans mon sac de couchage et me rendors à moitié. Lorsque mon réveil sonne, je m’habille et me chausse de façon appropriée pour notre marche matinale. Dehors il fait frisquet et la rosée du matin recouvre les herbes de la pelouse. En fermant la porte de la maison, je me suis coincé le doigt entre la porte et le chambranle, ce qui a causé un petit saignement, alors je profite de cette humidité au sol pour y essuyer à intervalle régulier mon doigt endolori, qui se trouve apaisé par la froideur de l’herbe mouillée. 

    08h00. Nous montons méditer dans la salle de méditation, puis, comme hier, nous allons prendre notre petit déjeuner. Je m’assois alors près du feu pour écrire quelques mots dans le bloc notes qui serviront de base à ce Journal. Vers 10h30 nous nous regroupons pour notre Troisième Rencontre. Vassika nous apprend (ou du moins nous rappelle) que nous avons oublié de changer d’heure ! Nous ne manquerons pas de le faire ce soir, donc. Je prends l’initiative de préparer une petite affiche que j’appose au-dessus du programme de la journée. Cette après-midi, Gérard et moi-même devons préparer le repas du soir ainsi que la soupe pour le lendemain midi (avant notre départ). 

    Lors du déjeuner de midi, quelle n’est pas notre surprise en découvrant des petits œufs en chocolat que Vassika avait préparés à notre attention ! Elle avait déposé 9 de ces derniers dans une petite coupe avec un petit message « Joyeux Pâques » ; nous dégustâmes ces cadeaux tombés du ciel (c’est le cas de le dire) en buvant le café, humm !

    La préparation du repas du soir avec Gérard se passe bien et nous préparons un bon ragoût de pommes de terre et carottes accompagné de feuilles d’épinard au tofu. Gérard concocte une petite sauce au vinaigre et au miel de derrière les fagots, qui n’est pas mal du tout - à retenir ! On en oublie presque de préparer aussi la soupe du midi ! Ce sera chose faite (pommes de terre, carottes, navets, chou) après notre Quatrième Rencontre, prévue comme d’habitude à 16h00. Une fois celle-ci passée et que la soupe est prête, nous montons méditer face au Bouddha. Chacun de nous lit un morceau du texte que nous n’avions pas fini d’étudier ; je lis pour ma part le dernier morceau, évoquant la Dakini, nue et rouge, se mouvant (ou non) dans le ciel bleu pur. Vassika dévoile alors une Dakini au pied de l’autel, tandis que Clara évoque ce symbole de liberté au son de sa flûte… C’est très beau et inspirant. Dès la fin de la méditation, Gérard et moi-même préparons la table et servons le dîner. 

    Après dîner, nous montons faire la Puja du soir, qui est de nouveau très belle, très différente de celle d’hier, très forte… A l’issue, je sors faire un petit tour dehors, non sans avoir prévenu quelques personnes du changement d’heure, qu’il ne faudrait cette fois pas louper pour cause de départ le lendemain !! La nuit est plus noire qu’hier, pour cause de ciel nuageux, et un semblant de brouillard recouvre le paysage normand, lui donnant des airs quelque peu fantomatiques. Je rentre pour 23h00, et vais rejoindre ma couche et les ronflements de Gérard.

    Il est amusant de noter que nous avons changé d’heure un jour plus tard que le reste de l’Europe, le dimanche soir au lieu du samedi soir, en fait… On aurait presque un jour et une heure de décalage ! 

    JOUR 4 - Lundi 28 mars 2oo5 

    Lundi 28 mars 2oo5. Lever dans les mêmes conditions qu’hier, et méditation en marchant à l’extérieur – un peu plus frais qu’hier, mais sans bobo au doigt ! Nous continuons comme de bien entendu dans la salle de méditation, pour ce qui semble être notre dernier rendez-vous avec le Bouddha de notre séjour ici. Vassika, qui a réellement donné un goût d’elle-même à cette retraite (comme je le dis lors de notre partage d’expérience final), nous a demandé de méditer sur chacun des participants, dans l’ordre de position dans la salle ; Vassika prononcerait elle-même les prénoms. C’est une très belle expérience, et chacun, j’en suis sûr, sut en rendre grâce in petto à Vassika lorsqu’elle prononça son propre nom... 

    10h30. Nous nous retrouvons dans la salle principale, après avoir petit-déjeuner, pour l’habituel partage des taches de nettoyage afférentes à la fin de notre présence en ces murs. Plutôt qu’un partage individuel, Vassika nous fournit une liste avec les choses à faire, qui seront rayées à mesure de la progression de nos travaux. Je m’occupe de balayer la salle, d’apporter les paravents au garage (aidé par Christiane), et de secouer dehors le grand tapis. Ensuite, quand tout est propre, je vais chauffer et mixer la soupe du midi ; le repas se déroule dans la bonne humeur, nous sommes tous réunis autour de la table cette fois-ci, dernier repas commun oblige. Et juste avant de prendre le café, qui voyons-nous à la porte d’entrée ? Marion, bronzée et détendue. Je lui laisse ma place, puisque je dois aujourd’hui m’atteler à la vaisselle (mon nom fut deux fois sur la liste des taches quotidiennes) ; Gérard me seconde devant l’évier, et la vaisselle est relativement vite expédiée, à temps en tous les cas pour prendre le café avec tout le monde dans le salon. C’est un moment de détente au cours duquel sont notamment évoqués les poissons de la maison, qui bullent dans leur bel aquarium, j'ai nommé Libellule et Nestor - nous glosons sur leurs changements de couleur et de comportement. 

    Comme le repas est terminé, Sally, Christiane et moi-même rapportons au garage les tréteaux et les planches qui faisaient office de table, et je reste un peu avec Christiane qui veut fumer une cigarette sous l’abri à bois ; nous sommes rejoints par Marion, puis par Vincent. J’ai toujours avec moi les clés du garage. Soudain, je vois Vassika qui arrive d’un bon pas, et je pense tout de suite qu’elle cherche les clés. Je lui demande, en les lui montrant : C’est ça que tu cherches ? Elle me répond : Non, c’est TOI que je cherche !  Et là, je dois dire que je suis particulièrement touché par les quelques mots prononcés par Vassika. En substance, elle me dit avoir bien apprécié ma présence ainsi que celle de Clara, et que j’avais apporté quelque chose de spécial à cette retraite… Franchement, je ne suis pas du genre à me gargariser avec les remerciements, mais ces paroles amicales et spirituelles me touchèrent véritablement beaucoup. Elles me réchauffent le cœur, à présent que je tape ce texte sur l'ordinateur, et sont une source de motivation renouvelée dans ma pratique du Dharma. 

    Vassika me dit également qu’elle plaisantait l’autre soir quand elle m’a dit Shame on you ; je lui dis que je ne l’avais pas pris mal, et j’ai aussi des excuses à lui présenter : en effet, lors de notre pause-café de tout à l’heure, au salon, Gérard a mentionné le fait que les nuits furent très paisibles et calmes, ce qui fut apprécié grandement par lui. Et j’ai cru malin d’ajouter que si les nuits étaient si calmes, c’est parce que Vassika dormait dans une tente à l’extérieur… En réalité, dis-je à Vassika, d’une part bien évidemment je plaisantais, et d’autre part, il y avait une raison « diplomatique » à ma remarque : comme je l'ai indiqué, la personne qui s’est réjouie de la tranquillité des nuits n’était autre que le ronfleur-en-chef, Gérard himself ! Son commentaire était donc fort risible, connaissant sa propension à faire nuitamment trembler murs et planchers, tel un bûcheron normand ! Donc, comme tout le monde commençait à rire sous cape, et que la situation devenait critique, j’ai préféré détourner l’attention et la tension sur Vassika… Cette dernière a beaucoup rigolé quand je lui ai raconté cette anecdote, moi-même cela me fait encore rire ! 

    Puis il est temps de rentrer à la maison, pour dire au revoir à ceux qui restent (Marion of course, ainsi que Vincent, qui rentrera un peu plus tard en voiture) ; nous prenons ensuite le chemin de Lonlay-le-Tesson, où nous prendrons le bus pour Briouze. Après avoir essuyé une bonne averse un peu plus tôt, le ciel se dégagé pour nous permettre de marcher au sec, et je fais le trajet avec Clara. Je lui fais part de mon appréciation quand à sa présence à cette retraite, et, pour adoucir notre départ, je lui rappelle qu’elle reviendra en ces murs avec Varadakini dans le cadre de son groupe d’étude. Ma remarque semble avoir un effet positif. Clara me dit qu’elle était contente de pouvoir me découvrir davantage tel que je suis, en tant que personne. Il est vrai à cet égard, que lorsque je suis avec Sandra, mes attitudes ou façons d’être sont un peu différentes. 

    Notre court trajet en bus se déroule sans encombre, et nous voilà réunis sur le quai de la gare de Briouze. Nous compostons à nouveau nos tickets, puis nous disons au revoir à Mathieu (qui prend un train plus tard) et à Terry (car nul ne sait si l'on se reverra à l’arrivée du train à Paris, il y a tellement de monde) ; Terry m’étreint, ce qui me surprend mais ne me déplais pas car j’ai véritablement apprécié cette anglaise calme, posée, dotée d’une force tranquille certaine, et non moins certainement d’une grande sagesse intérieure. Alors, je suis touché qu’elle m’ait aussi un peu apprécié et qu’elle me le fasse savoir par cette accolade spontanée. Terry passera la nuit au Centre Bouddhiste avant de repartir pour son lieu de villégiature, les Pays-Bas. 

    Sur le quai, je discute un peu avec Gérard, et je le suisà bord du train qui vient d’arriver, mais je ne suis pas dans la bonne partie du train et vu le monde qu’il y a, je fais savoir à Gérard que je descendrai au prochain arrêt pour rejoindre ma place réservée dans l’autre partie de la rame. Du coup, je dispose de 20 minutes pour discuter avec Gérard, et je découvre qu’il est guitariste et grand amateur de Dire Straits, de Tony Joe White et de toutes mes idoles guitaristiques ! On se reverra lui et moi, c’est sûr, dans le groupe d’étude de Varadakini, ce dont je me réjouis. 

    Je termine donc le voyage seul, tel que je l’avais commencé 3 jours auparavant, et j’en profite pour (1) récupérer l’heure de sommeil volatilisée dans la nuit de dimanche à aujourd’hui et (2) terminer l’écriture de ce Journal de Retraite. Lorsque le train arrive en gare de Montparnasse, je retrouve quand même Clara en tête du quai, et nous sommes rejoins par Vassika et Terry. Nous faisons donc un petit bout de route ensemble jusqu’à la sortie de la gare, où nos chemins se séparent car je sors de la gare à pied pour récupérer le Métro Pasteur, direct jusqu’à chez moi. Alors je dis à nouveau au revoir à Clara, Vassika et Terry, je sors de la gare et je marche le long du Boulevard Pasteur, sous une pluie battante. Après cette douche peu bienvenue, je prévois d’en prendre une vraie dans ma salle de bain, très attendue, celle-là ! 

    Quant à cette Retraite, elle m’a elle aussi lavé l’esprit, pour ainsi dire, et j’en sors fortifié dans ma pratique, dans ma motivation, mais aussi dans ma croyance à un principe fondateur et fort, dont je considère de plus en plus qu’il est pivot dans nos existences, et qui, bien évidemment nous ramène au thème central de la Retraite, je veux parler du principe de Liberté. Ce principe inhérent à l’individu véritable, principe personnifié par la Dakini rouge et nue. Principe qui possède une puissance sans borne que nous ne faisons qu’entrevoir, à cause de nos peurs et des voiles qui nous brouillent la vue… Principe qui, je le pressens, risque bien de déclencher en moi un vent de changement dont vous verrez sans doute les effets dans ces pages virtuelles une prochaine fois... 

    Quelques MOTS à propos des PARTICIPANTS 

    Vassika – Je trouve qu’elle se débrouille très bien dans son rôle pas évident d’Organisatrice de Retraite ; elle sait en effet nous laisser assez libres mais, surtout lors des discussions, elle sait aussi recadrer le sujet et livre toujours ses expériences personnelles de façon appropriée. Elle gère en outre les aspects pratiques et logistiques avec la rigueur nécessaire, et possède un grand sens du détail et des petites attentions qui font la différence. En bref : SADHU, Vassika ! 

    Gérard – Un peu l’homme à tout faire, qui s’occupa de débroussailler les ronces devenues envahissantes, de couper le bois pour le feu, et de ronfler comme pas deux. Il s’acquitte de l’ensemble de ces activités de fort belle manière, et avec beaucoup d’efficacité… Lors des Rencontres, il livre ses expériences de manière très vivante, et je ressens beaucoup de sensibilité et de profondeur derrière un abord qui peut sembler excentrique, ou trop terrestre. 

    Christiane - Création et Restauration de Vitraux - J’apprécie sa gentillesse et son humanité, ainsi que sa constance et son désir d’aller plus loin dans l’étude d’elle-même. A ce sujet, elle se livre de façon très honnête, même lorsqu’elle évoque ses peurs ou ses doutes.

    Vincent – Il parler bien anglais (tandis que j’écris ces lignes il explique à Sally les tenants et aboutissants de son métier) ; il est très sympa et d’abord facile. Nous avons eu plusieurs discussions ensemble, et bien qu’il débute et pêche conséquemment par un léger excès d’enthousiasme, il me semble être doté d’une belle sagesse pour son âge.

    Mathieu – Peu bavard, mais assez fervent néanmoins, même s’il ne l’exprime pas de la même façon « tout feu tout flamme » que son homologue Vincent ; je les place un peu à tort sur le même plan, car je ne les connais pas et pourtant ils viennent régulièrement au Centre Bouddhiste et son pour moi les « petits nouveaux », ce qui me ravit car j’aime découvrir de nouvelles personnes et ils représentent le sang neuf de l’AOBO. 

    Terry – Anglaise venant de Londres. Assez peu loquace, mais elle ne parle pas le français aussi bien qu’elle le souhaiterait pour s’exprimer avec plus de profondeur, ce dont elle ne manque pas. Elle fait de louables efforts pour parler aux moments opportuns et ne pas rester à l’écart. Elle a beaucoup gagné en confiance depuis le premier jour, et chacun de nous lui parlons un peu en français, un peu en anglais. Je lui ai souvent proposé mon aide pour traduire ou comprendre les textes que nous étudions. Elle projette de s’installer à Paris en septembre, et elle m’a longuement parlé de la fête de BuddhaField à laquelle elle participe avec constance. J’ai compris qu’elle avait 2 filles à l’université. 

    Sally – L’autre anglaise, établie en Bretagne, celle-là. Elle semble posée et réfléchie, et comme elle est plus âgée que nous autres, elle a aussi plus d’expérience spirituelle et de vie, tout simplement. Elle est un tantinet plus exubérante, plus British, dirons-nous, que sa compatriote Terry. Sally est par ailleurs ravie de participer à une vraie retraite AOBO, et j’ai compris que c’est une vieille connaissance de Vassika. Sally, tout comme Vincent et Mathieu, a pris connaissance de la retraite par le truchement du site internet du Centre Bouddhiste, preuve s’il en fallait une, de sa popularité parmi les internautes ! 

    Clara – J’estime qu’elle apporta beaucoup à cette retraite, de part son humanité, sa connaissance du Dharma, et sa sagesse (bien qu’elle n’aimerait sans doute pas que j’emploie ce mot) ; je l’ai vu discuter avec plusieurs personnes en privé, et elle semblait de bon conseil. Elle a notamment parlé avec Vincent, la fougue passionnée duquel elle contrebalança avec retenue et humour...