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alain bashung

  • RIP Bashung

    Dimanche 15 mars 2009 | Il fait beau pourtant ce matin ; il fait soleil et je bois un café en laissant filer les volutes bleues d'une clope matutinale et en pensant à la vie de Bashung qui a filé aussi sûrement que la fumée d'une ultime cigarette qui se disloque dans les airs... l'air de rien... l'air de ne pas y toucher ; et j'écoute ce vibrant Apiculteur, cette voix touchante, unique entre toutes, cette présence, cette distinction. Et cette guitare qui feûle soudain et qui arrache des larmes, des larmes où le bonheur musical le dispute à la tristesse, à la détresse. "L'Apiculteur se meurt, il a fait son heure"... Et d'autres paroles, comme prémonitoires, de la chanson Résidents de la République : "Un jour je parlerai moins, jusqu'au jour où je ne parlerai plus" ; ce jour maudit est arrivé. Flashback. Quel choc émouvant de voir cet être diminué recevoir ses Victoires de la Musique, comme un pied de nez à la maladie de laquelle il ne fut pas victorieux... La guitare part en vrille et vrille le coeur, réminiscente de celle, postérieure, de -M- sur la bande originale du film Ne le Dis à Personne. Bashung est mort, et tout le monde se tait. Et la fumée monte au ciel. Et la tristesse diffuse passe et se ressasse, comme passe en boucle cette chanson poignante. Et le café a un goût un peu plus amer que d'habitude, et la première cigarette est consumée.