En ce jeudi 18 octobre 2007, nul ne pouvait ignorer que les transports seraient presqu'entièrement paralysés. Les médias en avaient fait leurs choux gras depuis plusieurs jours, et encore aujourd'hui, seule l'annonce du divorce des Sarkozy a réussi à éclipser ces mouvements perturbateurs. Perturbateurs ? Voire. Car les parisiens ont pris les devants. Dès hier soir, du reste, la circulation des métros a commencé à être perturbée, je m'en suis moi-même rendu compte car je prenais un verre dans un bistro qui donne sur la ligne aérienne numéro 6, et j'ai en effet constaté de visu que nul métro ne circulait plus vers 21 heures et au-delà. Ce matin, après avoir décalé, ce début de semaine, mon heure d'arrivée au boulot (j'avais prév(en)u que j'arriverai vers 10 heures 30), je me suis levé cool vers 8 heures, puis je suis parti à la recherche d'un Vélib' disponible. Mission impossible, ou presque : le nombre des emprûnts de Vélib' avait déjà doublé dès 9 heures du matin, et rares étaient les stations pourvues en vélos gris souris. Ou alors les seules bicyclettes disponibles étaient hors d'usage. Finalement, ne réussissant pas à mettre la main sur un Vélib' je décide de marcher jusqu'à la station de Métro Duroc, d'où j'espère prendre la ligne 13 jusqu'à Liège. Tandis que je marchais, innocemment, au son de la bande originale de Miami Vice, je ne me doutais pas que la ligne 13 était déjà pratiquement hors service... J'arrive dans la station pile-poil au moment où un métro se pointe, le suivant est annoncé pour dans 26 minutes. Du coup, je pense avoir eu un pot monstre ce matin, car la ligne 13 était bel et bien impraticable en fin de journée... J'arrive à 10 heures 10 à la station Liège, royal, et m'octroie, un sourire aux lèvres, un café dans un bistro de quartier avant que d'aborder une journée de boulot forcément calme.
Vers 16 heures 30 je me connecte au site Vélib' pour voir un peu s'il y a des vélos disponibles dans les alentours, et on m'indique que la station la plus proche en comporte 1 de disponible. Dont acte. Je m'y rends prestement pour constater que ce vélo-là est hors d'usage. Mais, sur ces entrefaites, une charmante jeune femme arrive et repose sa monture sous mes yeux ébahis ; l'ébahissement de mes yeux est autant dû, dois-je avouer, à la beauté de ladite jeune femme, qu'au fait que la chance continue de me sourire... je suis sûr que si je l'avais invitée à boire un verre elle aurait accepté avec plaisir - mais il faut savoir ne pas trop forcer la chance non plus, hein ! Bon, revenons à nos vélos moutons : je remercie cette Vénus de Vélo de mon plus beau sourire et c'est parti pour la chevauchée sauvage ! Je juge plus prudent de ranger mon iPOD dans ma sacoche, pour cause de trafic dense et des nombreux obstacles qu'il faudrait mieux que je fusse à même d'entendre... Mais ma traversée de Paris se déroule sans encombre, je pose mon vélo près de la Tour Eiffel dès que je vois une place libre - ma hantise est de tourner des heures pour trouver une place ; je continue le chemin à pied, au son de la bande originale de Miami Vice, ce qui ne vous surprendra point. J'arrive chez moi au terme d'une petite heure de déplacement, ce qui est absolument acceptable au vu des circonstances... Aujourd'hui jeudi 18 octobre 2007, journée de grève ordinaire. Demain est un autre jour ! Il paraît que la grève RATP est reconduite. Bon, à défaut de reconduire les rames de Métro, ils recondusisent la grève, c'est pas si mal !