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BLOG-Notes - Page 41

  • Court Entretien, mais Magistral...

    Vu sur le site du FIGARO, entretien publié le 7 octobre 2007.

    L’ancien président des États-Unis vient de passer par Paris pour y faire la promotion de son dernier livre «Donner: comment chacun de nous peut changer le monde» (Odile Jacob). Dans une interview exclusive au «Figaro», il parle de ses nouvelles missions planétaires, des États-Unis, de la campagne présidentielle et des changements qui s’annoncent.

     
    LE FIGARO. – La guerre d’Irak est devenue un abcès de fixation comme le monde n’en a pas connu depuis la fin de la guerre froide. À votre avis, la réputation de l’Amérique a-t-elle déjà, dans le passé, été aussi dégradée qu’aujourd’hui ?
     
    1a4cc7eed72d2adcac42d9fab5dd47d1.jpgBill CLINTON. – Nous étions très mal vus pendant la guerre du Vietnam. À l’époque, j’étais jeune et je me disais : l’Amérique se trompe, mais elle reste un bon pays qui veut combattre ses ennemis sans poursuivre des objectifs coloniaux. Le monde était divisé en deux camps. C’était une ba­taille mondiale entre le totalitarisme et les forces de la liberté. La situation créée actuellement par notre présence en Irak est radicalement différente et ses effets sont bien pires parce que nous vivons dans un monde complètement interdépendant. Aucun pays, pas même l’Amérique, ne peut résoudre seul un problème difficile. Il n’y aura que des solutions coopératives, dessinées ensemble, tout particulièrement contre le terrorisme. Avant et après le 11 Septembre, tous les gens qui ont été arrêtés pour avoir planifié des attaques contre les États-Unis l’ont été par des étrangers, dans d’autres pays travaillant avec nous: police, armée, renseignement, experts financiers. C’est une métaphore de ce qui marche dans le monde moderne. Si nous sommes dans une telle difficulté aujourd’hui dans une grande partie du monde, c’est à cause de l’Irak, bien sûr, mais pas seulement. C’est l’unilatéralisme des États-Unis qui est en cause. Sur le réchauffement climatique, la prolifération, l’arrêt des essais nucléaires…