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Saint-Éloi à la BA 702

Alors là, attention ! La soirée du samedi 04 décembre 1999, jour de la Saint-Éloi, est à marquer d’une pierre blanche, que dis-je, d’une montagne blanche ! Nous avions prévu, avec Stéphane, de fêter dignement la commémoration du 2ème anniversaire de La Terrible Saint-Éloi (®), fêtée en son temps sur notre bonne vieille base aérienne d’Avord, et en compagnie de quelques furieux appelés, qui avaient tous fini rétamés, et dans un drôle d’état… Je me rappelle encore du retour du Centre de Langue, via la Place du Drapeau, où des nouveaux appelés intégraient la BA 702, et étaient en pleine Classes… Nous, nous étions dans le CLAS, et complètement pleins !! Or donc, on avait prévu, lors d’un dîner précédent au Durand-Dupont, de voir {Ivan & Flo} et {Le Did & Périnne}, afin de fêter royalement l’événement ; j’avais pour ma part, la semaine précédente, envoyé un mél à Ivan, ainsi que laissé un message de bonne fête à Florence depuis le Siège de Cardif à Rueil-Malmaison, où je suis tous les mercredis en formation.

Or donc, en milieu d’après-midi du samedi 04 décembre 1999, Lapin m’appelle sur le portable, pour voir ce qui avait été convenu relativement à la soirée. Ooops ! En fait, rien n’était véritablement arrêté, et les choses baignaient dans un flou légèrement artistique… {Lapin et Flo} étaient a priori partant mais il y avait également un plan ciné dans l’air. Bon, je les laisse réfléchir, et finalement Ivan rappelle, pour m’indiquer sa préférence envers le film La Bûche (cinéma MK2 à Nation, séance de 20:00). Anyway, le rendez-vous avec Stèph’ était déjà fixé et l’idée de base était d’aller tester un spot dont nous avions déjà parlé quelquefois, situé rue de Charenton : le China Club. D’après les échos provenant de sources diverses (moi de Sue Hill, qui habite par ailleurs la même rue, et Stéphane de Carlos), l’endroit paraît prometteur, genre petit club feutré, sur 3 étages, et nous nous faisons déjà une joie d’aller voir de quoi il retourne ! J’apprendrai plus tard par mon ami Nico P. qu’il s’agit en fait d’une ancienne fumerie d’opium !

Je m’embarque donc dans le RER de 19:35, avec mon équipement de base : 1 cigare, 1 paquet de 10 Marlboro Light, 1 téléphone Nokia 3210 arborant sa splendide façade verte, 1 briquet St-Dupont récemment refait à neuf, et 1 exemplaire du dernier LYLO… Le point de rendez-vous est toujours l’arrière de la gare de Brétigny, et cette fois, ayant prévenu Stéphane avant que d’arriver aux environs de la gare, il est déjà là à m’attendre, vêtu tout à fait casual, genre jeans & polo hivernal. Pour ma part, je suis toujours habillé assez classe, avec un pull à col roulé noir, veste d’hiver noire & jeans. Stéphane est un peu cassé, et moi aussi ceci dit, étant sorti régulièrement et rentré très tard depuis deux ou trois jours… [J’avais en effet revu Maylis, Olivier et Lise (accompagnée d’Anne-Claire) le jeudi (rentré à 01:30), puis revu {Maylis & Emmanuel} le vendredi (soirée Pizza Pino, à Montparnasse, rentré à 00:30), et j’étais aussi sorti au cinÉtampes voir Eyes Wide Shut le mercredi d’avant (rentrée vers 23:30)] J’explique à mon ami arpajonnais qu’{Ivan & Flo} ne peuvent venir, mais que nous serons invités rue de Charonne, le samedi suivant, à l’occasion de l’anniversaire de Florence. Il faudrait du reste que le Lapin me fasse connaître ses préconisations en ce qui concerne le cadeau ! Mais revenons à ce début de soirée du 04 décembre… Stéphane m’annonce qu’il va falloir passer au bureau, car il a deux caisses à charger sur un camion en partance pour le Portugal, et le choix est simple : soit cela se fait ce soir, soit cela se fait le lendemain dimanche. Je lui dis qu’il n’y a aucun problème, je profite de l’absence de Lapin et de Did (que Stéphane a joint sur le portable, et qui avait un plan soirée brochettes) pour aller enfin visiter les bureaux d’Écomobile à Saint-Germain, et, on top of this, aider Stèph’ à charger les voitures… Nous faisons donc le trajet effectué tous les jours par Stéphane, et nous arrivons au bout de 45 minutes à St-Germain, en étant passé par Buc et Versailles (« c’est Versailles chez toi !! »), ce qui m’a rappelé les souvenirs de la fête organisée par Marie, en son temps… En fait, les bureaux sont situés presque en centre-ville, avec une barrière mobile et un petit parking, sur lequel nous attendaient les deux voitures à convoyer via l’A13 jusqu’au parking d’une station service, où le chauffeur les installeraient sur son camion, destination : le Portugal. Il y avait là un FreeLander et une Golf IV. Après la visite des locaux, avoir admiré les pêle-mêle au mur, et récupéré une plaquette Ibermat, Stéphane m’explique le plan : il conduit les caisses une par une, et je le suis derrière avec la 205 TDI blanche au toit ouvrant, afin de nous assurer un moyen de retour. Au début, j’ai un peu de mal à prendre la voiture en main, et je cale pour faire la marche arrière sur le parking Écomobile, mais soon enough, les choses s’améliorent, et le premier trajet s’effectue sans encombre ; j’ai même de très bonnes sensations à piloter le petit bolide de Stéphane ! Tout juste quelques bancs de crachin perturbent-ils le voyage… me permettant de faire joujou avec les essuie-glace. Arrivé à destination, mon ami arpajonnais reprend les commandes, et nous faisons le chemin en sens inverse. Sur le parking d’Écomobile nous attend la Golf IV flambant neuve, et, comme le dis Stèph’ : « Même motif, même punition ! » Tout se passe bien, sauf qu’au sortir du parking (après avoir actionné la barrière mobile), je me fais klaxonner par un conducteur pour une raison que je n’identifie pas… Sinon, le reste de la ballade, au son de la radio, s’effectue sans souci. Je trouve même que le temps passe plus vite que lors du premier convoyage, mais peut-être est-ce parce que Stèph’ a mis un coup sur le champignon de la Golf, ce qui expliquerait aussi que j’aie eu un peu de mal à le suivre, une fois, sur l’A13, et que j’aie du monter à 150 sur la voie de droite (!) pour le remonter… En tous les cas, une fois l’opération terminée, il a fallu sortir des voitures pour dire bonjour au chauffeur portugais, et remplir des papiers, et là, ça faisait plus que de cailloter sec :  il faisait un froid glacial, accentué aussi par la tension nerveuse qui se relâchait, et par le stress de ces trajets (cela faisait longtemps que je n’avais touché un volant… ni conduit une bombinette sur quatre roues !) On s’est fumé une cigarette, et le temps de remplir tous les documents, que Stéphane tchatche un peu en portugais avec le chauffeur, l’heure avançait pas mal. Vers la fin, une voiture de flics est venue se garer juste à coté du camion (5 Golf IV, 2 BMW, dont une Touring), de l’autre coté d’une petite haie. Sur ces entrefaites, nous levâmes l’ancre afin d’aller se restaurer dans le 11ème, car la faim commençait à nous tenailler.ous regagnons donc Paris par l’ouest, en prenant l’A13, et le long tunnel que Stéphane appelle « l’Autoroute d’Actarus », via La Défense (du moins le tunnel qui passe SOUS La Défense…), la place de l’Étoile, et finalement les Quais [superbes visions de la Seine by night, de la Statue de la Liberté revenue du Japon, et splendidement mise en valeur par des jeux d’eaux et de lumières, de la Tour Eiffel brillant de mille feux (« 28 jours avant l’an 2000 » !!), avant de nous engouffrer dans le tunnel du Pont de l’Alma pour rejoindre Bastille et la rue de Charenton].

Nous passons par Daumesnil, et tournicotons un tantinet afin d’arriver à hauteur du numéro 50 de la rue de Charenton, mais nous finissons par trouver une place pour nous garer, à côté d’un bistrot à l’ambiance survoltée. On met 2 minutes pour s’engouffrer à l’intérieur du China Club, découvrant une atmosphère tamisée et chaude, style tentures rouge au murs, musique jazzy, et serveuses à l’avenant. Nous nous approchons de l’accueil, et demandons s’il y a moyen de manger pour 2 personnes, mais a priori il y a un peu une heure d’attente… et il est déjà 23:00 ! Anyway, allons prendre un verre à l’étage ! Et là, oufti ! c’est l’hallu totale. Le décor est impérial, la clientèle féminine est princière, et l’ambiance est tout ce qu’il y a de cosy, comme j’aime !!! Nous trouvons une petite table, et je pose dessus mon attirail traditionnellement réservé aux sorties parisiennes : Nokia, Dupont, Marlboro Light. Il ne manque que les cigares ! Nous passons commande de 2 rhums Havana Club de 3 ans d’âge, parmi les meilleurs de la planète, et dégustons ce moment de plaisir. Râlement de plaisir intérieur… Stéphane me montre les photos qui ont été prises de plusieurs voitures passées entre les mains expertes des convoyeurs de fond d’Écomobile ! Il y a là une Porsche Boxter, des Audi, et autres CLK Mercedes, dont un superbe modèle jaune du plus bel effet, conduit par Abel. Belle brochette de voitures en vérité, prises sur le vif sur l’ancien parking servant à l’entreposage des voitures en transit. A la table qui se trouve à ma gauche viennent s’asseoir trois anglophones, trois jolies femmes, dont une petite brunette bien sympathique… Dans le fond, à droite, deux joueurs déplacent lentement les pièces d’un échiquier qui est là à demeure… Le temps commence à suspendre son vol… On est vraiment bien… Le rhum Havana Club commence à faire ressentir ses effets lénifiants, et j’ai racheté un pack de Marlboro Light afin de ne pas être en rupture de stock (prix du paquet : 28 francs quand même…) La serveuse nous annonce qu’enfin, une table s’est libérée, nous permettant de descendre au rez-de-chaussée pour nous sustenter quelque peu !Avant de descendre, Stéphane fait une halte aux toilettes, et je garde ses affaires. Il revient quelques instants plus tard, l’air émerveillé, et me recommande d’aller faire un tour dans ces lieux d’aisance… Cela tombe bien, justement, je voulais y aller après lui ; et là, je suis moi aussi ébahi devant l’agencement des toilettes ! Elles font bien 20 m² de surface, avec des lavabos royaux, et une armoire (!) dans la plus grande pièce (là où se trouvent les lavabos)… Décidément, notre attirance pour le spot ne fait que croître… Direction la salle de restaurant, maintenant ! Il commence à faire sérieusement faim…

Là encore, un sentiment de plénitude nous envahis, nous sommes comme hypnotisés par la quiétude, la classe de l’endroit. Les serveuses (dont une petite asiatique qui me fait assez craquer) participent d’ailleurs de cette impression de temps suspendu et d’intemporalité. Nous passons commande, et savourons l’instant présent.  Nous commandons une fillette de rosé, je crois, et continuons notre discussion en attendant que d’être servis. A propos, le service est impeccable, rien à dire, la classe totale. Dans le genre, il faudra bien qu’on se tente le Buddha Bar un de ces quatre… Je m’extasie sur le fait qu’il y ait de nombreuses caméras dans tous les coins, faisant rire Stéphane car en réalité ces caméras sont des haut-parleurs !! Nous dégustons nos plats accompagnés de riz et de baguettes, faisons un sort au rosé, et fumons quelques cigarettes, tout en continuant d’apprécier l’endroit. Nonobstant, il commence à se faire tard, et il va falloir penser à rentrer dans nos pénates. On va régler à la caisse, et en sortant, on repère une porte avec marqué Sin Café, qui ne manque pas de nous intriguer… Nous demandons à la petite serveuse asiatique comment on fait pour y accéder ; c’est au fond de la salle, l’escalier qui descend, nous dit-elle. Aussi descendîmes-nous… Et là, nouvelle surprise : le sous-sol, aménagé en salle, avec toujours les fauteuils qui vont bien, et même si on ne s’est pas éternisés, l’endroit donnait envie… Nous rebroussons chemin, sortons à nouveau de la salle principale, dernier petit mot à la petite serveuse asiatique, et bye-bye. Nous regagnons la voiture, toujours garée en face du bistrot animé, où des gens dansent sur des airs populaires…Excellente soirée, de l’avis général, et il est temps de rentrer dans les Essonnes. Nous sommes un peu down, malgré tout, et je me surprends à fermer les yeux le long du trajet de retour. Il doit être 3 heures du matin, quelque chose comme ça…. Vivement que l’occasion se représente d’aller passer quelques instants  d’éternité dans cet endroit merveilleux !

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