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Les D'Moiselles, on est FOU d'Elles !

Ci-dessous, une brève description d'un spectacle vu au Point-Virgule, mené à un train d'enfer et avec entrain par les D’moiselles, duo de chanteuses composé ce soir du dimanche 24 septembre 2006 de Sophie Weiss et de Fabienne Bailly. Un énorme MERCI à vous deux pour m'avoir fait m'envoler vers d'autres horizons ; jamais une heure ne m'avait parue aussi courte... J'en suis encore tout ébaubi...

Les D'moiselles.jpgDimanche 24 septembre 2006. 19h30. Les D’moiselles entrent sur la minuscule scène, qui est déjà occupée par deux hauts tabourets. Elles sont tout de rouge vêtues, d’une manière délicieusement surannée, avec force dentelles et petite coiffe assortie à leur robe carmin. Ces deux petits Chaperon rouge espiègles et surprenants escaladent lesdits sièges et se harnachent avec leur accordéon magique. Le conte de Fée peut commencer. Elles entament le show avec un petit dialogue poétique, qui donne le ton de la soirée. Et elles chantent. Bien. Elles séduisent le public par leur charme, leur grâce et leur fausse naïveté. Elles chantent l’amour au fil d’un spectacle qui se veut une quête amoureuse, pleine de déceptions, de bonnes surprises et d’aventures. On se laisse emporter par le dynamisme des D’moiselles, qui larguent les amarres de l’imagination et nous embarquent avec elles pour notre plus grand plaisir, en avion ou en bateau. On s'affranchit en leur douce compagnie de nos pesanteurs, on s'élève, on lévite et on flotte, béat, dans un espace poétique magique.
Les D’moiselles manient l’accordéon comme une larme de précision, pour une destruction massive de nos rationalités et de nos préjugés. On rit beaucoup aux textes finement ciselés, aux petites vignettes un brin rétro et naïves et diablement rafraichissantes. On se laisse prendre à leur jeu avec volupté, et le public, tout d’abord dans une sorte d’expectative polie, ne tarda pas à applaudir à chaque fin de chanson. Entre chacune d’entre elles, nos charmantes D’moiselles nous livrent des considérations tout en rimes sur l’amour, le Prince Charmant, les aléas de la vie amoureuse. Elles sonnent juste et touchent tout aussi juste, au plus profond de nos cœurs. Et puis, distillées de ci, de là, comme autant de perles de sagesse populaire, Sophie nous offre les bonnes maximes de sa mère-grand, qui valent leur pesant d'or !

La mise en scène est sobre, mais efficace : deux tabourets, deux parasols installés tranquillement par nos jeunettes et quelques accessoires jetables en prime ! Pourtant, elles arrivent à nous émouvoir, nous faire rire, nous attendrir avec trois fois rien. Ou plutôt, avec des qualités essentielles : une franche humanité, un sourire volontiers narquois, une complicité avec le public et une authentique intelligence du propos. Le spectacle est coupé en deux parties de 30 minutes chacune, et on ne voit absolument pas le temps passer, tant et si bien qu’à la fin, les D’moiselles eurent droit à une véritable ovation, et des rappels à n’en plus finir. Applaudissements amplement mérités. Alors, si vous voyez passer ces Drôles de Dames par chez vous, pas d’hésitation à avoir ! Vous ne regretterez pas le déplacement, et vous vous surprendrez même, qui sait, à vous laisser toucher comme ça, tout en douceur, et à vous laissez réchauffer le cœur avec tant de plaisir…

Vous trouverez davantage d'infos sur ces charmantes jeunes femmes sur le site de l'association L'optimiste, qui offre en prime les textes de certaines chansons, des VIDÉOS (foncez vous imprégner de cette joie communicative) et moult autres petits bonheurs...

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