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Moments CULTES et CULTURELS...

Evènements culturels d’hiver et variés. Ces deux dernières semaines furent à peu près aussi actives que celles qui les ont précédées, mais je ne retiendrais que quelques évènements à vous faire partager, qui ont trait au monde de la culture étrangère, dont je suis féru. 

Le jeudi 1 février 2007 au soir, j’avais prévu d’accompagner une poignée de Peupladiens au Palais de Tôkyô, pour y assister à un vernissage, et j’avais invité D. à passer chez moi afin que nous partions directement après avoir bu un petit thé. Pour faire bonne mesure j’avais mis en fond sonore un peu de musique japonaise, et nous passâmes un bon moment à papoter de choses et d’autres jusqu’au moment où, l’heure ayant suffisamment tournée, il fut temps de nous mettre en route. Or, à la réflexion, D. se sentait un peu fatiguée et guère encline à se rendre à ce fameux vernissage. Changement de programme, donc, et je lui proposai d’aller acheter quelques petites choses à emporter chez Feyrouz, excellent restau libanais à 5 minutes de chez moi, afin de les consommer à la maison. Nous partîmes donc quérir de bons petits plats, et rentrâmes rapidement déguster tout cela, arrosé d’un petit mousseux de ma réserve. Le dîner fut succulent, la réputation de Feyrouz n’est décidemment pas usurpée ! Ce petit tête-à-tête restera gravé dans mon esprit, de part la conjonction de son aspect plus qu'agréable et de son aspect imprévu. Après ce dîner improvisé mais fort sympathique, nous écoutâmes un peu de musique – l’excellent Leonard Cohen, notamment – et continuâmes de discuter tout en passant en revue quelques-uns de mes CD. Vers 23 heures 30 je laissai mon invitée rentrer chez elle, et j'achevai la soirée en écoutant l’incontournable Cohen, bande-son de fort plaisants souvenirs...

Le dimanche 4 février, je suis parti en balade du côté de la rue Mouffetard, écouter mon ami Nico qui joue dans un bar tous les dimanches après-midi ; comme cela faisait un petit moment que j’avais envie d’aller l’écouter, sans avoir jamais trouvé le temps pour ce faire, j’avais organisé cette visite avec lui pour ce jour-là. J’arrivai pour 16 heures 30, commandai un demi et m’assis en face de la scène où officiait mon ami Nico. Quel superbe son de guitare ! J’adore sa façon d’accompagner le lead guitarist, son touché unique, sa sensibilité… Comme il s’agit d’une scène ouverte, quelques musicos se succèdent devant le micro, pour des titres d’une qualité assez homogène. Après avoir terminé son set, Nico me rejoint et nous discutons un peu de nos vies, je lui prodigue quelques conseils quant à des cours particuliers d’anglais qu’il doit donner dans un futur proche, et il me raconte sa joie de faire un imposant et intéressant travail de traduction ; Nico et moi nous connaissons depuis plus de 15 ans, il doit être l’ami le plus ancien que je revois régulièrement. Nous avons moult points communs, tels que l’amour de la musique et de la guitare, des origines polonaises, et une expérience de l’enseignement assez poussée. De plus, nous avons effectué notre Service Militaire ensemble (nous nous retrouvâmes de façon assez extraordinaire et par le plus grand des hasards sur la Base Aérienne d’Avord, en plein milieu du Cher) et partageons l’amour de la langue anglaise. Je restai deux bonnes heures dans ce bar du 71de la rue Mouffetard, puis, un peu fatigué, je rentrai dans mes pénates avec la grande satisfaction d’avoir revu Nico et d’avoir participé à une belle après-midi musicale et conviviale… 

Le jeudi 8 février, nouvelle sortie culturelle, dans un endroit que j’avais déjà vanté en ces pages : la Maison de l’Amérique Latine, sise au 148 Boulevard Saint-Germain, non loin du QG de Campagne de Ségolène Royal, soit dit en passant. Ayant bossé à Etoile toute la journée jusqu’à 17 heures – journée de tests d’anglais, guère folichonne mais pas épuisante pour mes neurones – j’eus juste le temps de rentrer me rafraîchir un peu à la maison et de récupérer D. devant chez elle pour filer directement à la MAL. Ce sera la seconde fois que j’irai là-bas, après ma visite découverte de décembre 2006. C’est mon ami Sebastian qui m’avait fait découvrir ce lieu magique, et le concept de « Tribune de la Musique » : causerie suivie d’une collation à base d’empenadas et de bon vin. Bref, nous arrivons pile à l’heure et assistons à une conférence fort intéressante sur les différents styles de musique en Colombie (musique andine, musique de la côte est et musique de la côte ouest), suivie de la projection d’une vidéo, elle-même suivie d’une chanson jouée live par l’autre conférencier - Samba del Carnaval, belle à pleurer, et tout à fait de circonstance, d’après ce que j’ai pu comprendre des paroles. La conférence aura duré presque 2 heures, ce qui est beaucoup, spécialement après une journée de boulot… D. commençait à somnoler à mes côtés (malgré mes tentatives de lui glisser quelques commentaires ad hoc), donc le passage au rez-de-chaussée pour la partie gustative tomba fort à propos ! Les empenadas sont toujours aussi délicieuses, et le vin, aussi bien rouge (Bordeaux 2004) que blanc (Muscadet Château Chevennes), se laisse boire avec d’autant plus de plaisir qu’il fait assez chaud par ici, et que la conférence fut longue… Lors d’une visite aux toilettes, je pus constater de visu l’immensité des lieux : salons en enfilade, décoration en camaïeu d’orangé, parquet craquant, style et classe à tous les étages ! Tout en parlant avec D. je dois bien déguster 4 empanadas et boire autant de verres de vin, et nous prenons un malin plaisir à goûter à toutes les variétés d’empenadas présentes en nombre sur deux plateaux apportés avec classe par des serveurs, qui, ceci dit, ne sauront nous indiquer la provenance de ces mets délicieux... Vers 22 heures, nous levons le camp, et rebroussons chemin jusqu’au RER Musée d’Orsay, en passant devant le Siège du PS rue de Solférino, ce qui nous vaut presque un incident diplomatique, que j’aurai la décence de na pas narrer ici… Au bout d’une demi-heure, arrivé rue de Lourmel, et comme il n’est pas encore trop tard, je suis cordialement invité à boire un petit thé chez D., chez qui je resterai jusqu’à minuit.

Samedi 10 février 2007. Après avoir fait moult travaux pratiques à la maison, je me mets en route pour rejoindre le Quai Branly et son musée flambant neuf. Mon ami Sebastian m’avait invité gentiment à suivre une de ses visites contées, « Dans tous les Sons », qui consiste en une exploration et une découverte du musée autour des instruments de musique sud-américains, et le musée en compte pas moins de 9000, des instrus, qui sont pour la plupart stockés dans une colonne en verre fort moderniste, mais qui fut l’objet de pas mal de critiques ! J’arrive tranquillement par le jardin qui me conduit vers l’entrée de la rue de l’Université, et je déambule sous le soleil de février parmi les jeunes arbres et les belles fleurs fraîchement plantés, tout en observant la foule vaguement bobo, ouverte et rieuse, qui se retrouve là par intérêt culturel ou par effet de mode. Il est vrai que le musée, inauguré en juin 2006, a fait l’objet d’un véritable buzz médiatique, et Sebastian m’apprendra que le Musée des Arts Premiers apparaît en troisième position des musées les plus fréquentés,juste derrière l’inamovible Louvre et le grand classique Beaubourg. 500,000 visiteurs étaient attendus en 6 mois, il en est venu quasiment le double ! Mais le musée est si gigantesque qu’une seule visite ne saurait suffire à épancher sa soif de connaissances… Je finis par retrouver mon ami chilien au point de rencontre des Ateliers, et 5 participants sont là, dont deux petites filles laissées aux bons soins du groupe, dont je m’occuperai un peu, gardant un œil sur elles et jouant à la voiture-balai. La visite contée est réellement fort intéressante, Sebastian maîtrise son sujet à merveille, fait preuve d’un sens pédagogique inattaquable, et joue de quelques instruments pour nous faire comprendre la classification européenne officielle des instruments de musique. 4 catégories suffisent à identifier l’ensemble des instruments de la Terre : les membranophones, les aérophones, les cordophones et les idiophones, cette dernière catégorie n’étant pas réservée qu’aux imbéciles, mais comprend les instruments qui produisent du son par eux-mêmes ! Au bout d’une heure et demi de déambulations intensives et  instructives (en passant notamment par une boîte noire à l’intérieur de laquelle sont projetés sur écrans géants 4 films sur l’Inde, les Îles Salomon, le Sahara et l’Amazonie), nous rejoignons l’Atelier Pratique où chacun des participants a l’occasion de jouer de plusieurs instruments originaux, d’écouter les explications de l’animateur et de visionner un DVD présentant une kyrielle d’instruments de toutes les régions du monde. Fascinant ! Les deux petites s’en donnent à cœur joie, et il faut s’y mettre à plusieurs pour retenir leur ardeur et leur goût de la découverte ! A la fin de l’Atelier, qui aura duré un peu plus que prévu, j’aide Sebastian à remiser les instruments, qui appartiennent au Musée, et nous allons boire un café bienvenu dans un bistro des alentours, avant qu’il ne me ramène chez moi

Une fois arrivé à la maison, j’ai tout juste le temps de me changer et de me rafraîchir avant d'en repartir aussi sec et retrouver D. qui m’attend au coin de la rue pour aller voir un film de Ozu à la Maison de la Culture et du Japon de Paris. Nous courrons un peu et nous engouffrons dans un métro qui a la bonne idée d’arriver en même temps que nous, et rallions finalement juste à temps la MCJP pour acheter nos places et assister à la projection, qui durera près de 2 heures 20 (que je n’aurais pas vu passer) ! Le film est vraiment bien, très spirituel, très bien ficelé, avec de bons acteurs ; of course, il est projeté en VO, et l’une de ses spécificités est de n’avoir été tourné qu’en plans fixes, ce qui déstabilise un tantinet au début, mais au bout de deux heures on commence à s’y faire ! Je dirai à D. pour rigoler qu’il est de bonne guerre qu’après que j’eus tenté de l’endormir à la Maison de l’Amérique Latine, il était naturel qu’elle essayât de me rendre la monnaie de ma pièce à la Maison de la Culture du Japon ! Blague à part, je ne me suis pas endormi et ai même trouvé un intérêt certain à regarder ce beau film. A la fin de la projection, nous nous mîmes en quête d’un restau où nous sustenter, et marchâmes pendant 20 bonnes minutes dans les rues désertes du Quinzième avant de jeter notre dévolu sur une bonne pizzeria sise juste en face du café Lola, que je connais bien. Nous nous régalâmes de bonnes pâtes tout en dégustant un verre d’un excellent vin rouge italien. A l’issue de la soirée, il devait être plus de minuit, je raccompagnai D. devant chez elle et rentrai me coucher car le lendemain je devais aller au Centre Bouddhiste pour une journée de cérémonie axée sur l’anniversaire de la mort du Bouddha. Après ces beaux moments CULTES et CULTURELS, il était en effet temps de passer quelques instants CULTUELS !

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