Vendredi 15 décembre 2006. Ma bien-aimée société avait organisé le Repas de Noël annuel avec force petits-fours et boissons alcoolisées á des degrés divers. J’y ai retrouvé avec grand plaisir quelques collégues-amis que je vois finalement assez peu d’habitude pour cause de missions á droite et á gauche, et rarement au Siége de ma boîte. Voir beaucoup de têtes nouvelles m’a fait me sentir un peu plus distant cette année, heureusement que des visages familiers étaient lá aussi ; j’ai passé le plus clair de mon temps á boire des verres et á me les geler sur le balcon-espace fumeur, avec vue imprenable sur la Tour Eiffel scintillante de mille feux, sur l’Arc de Triomphe magnifiquement et triomphalement éclairé et sur, au loin, la Tour Montparnasse et La Défense. Vers la fin de la soirée, nous eûmes droit á nos cadeaux – une couverture polaire bleue en ce qui me concerne – et je montai dans les étages pour une exploration mémorable de la terrasse gigantesque du bâtiment situé Avenue de la Grande Armée. Vue sur Paris á tomber, moments magiques en dépit de la froidure et du vent glacial. Cette bise dégrisante tombait á point nommé, puisque la soirée était loin d’être terminée ; vers minuit nous n’étions plus qu’un petit quarteron encore vaillant, á finir les restes, fumer, vider les bouteilles, et ranger un peu ce qui résultait de cette nuit d’agapes. Mais la soirée était loin d’être finie, même sur le coup de 2 heures du matin. Sur proposition de je-ne-sais-plus-qui, nous décidâmes (un petit groupe de 4, votre serviteur compris) de nous rendre au Dupleix pour y danser un peu. Entrée á 20 euro avec une boisson incluse. Monde de folie, pire qu’au plus fort des soldes dans les grands magasins. Population trés jeune. Musique boum-boum de rigueur ; bien que m’étant acquitté de mon entrée, j’ai sérieusement songé á quitter les lieux aprés avoir fait la queue 20 minutes pour le vestiaire que nous n’atteignîmes même pas ; nous nous attablâmes donc avec armes et bagages á côté d’un mec en plein coma éthylique que je passai le plus clair de mon temps á essayer de réanimer. De plus, encore en plein dans les affres de mon rhume, je décidai de ne pas danser, et en plus je n’avais aucune envie de me fondre dans cette foule post-adolescente et interlope. Je gardai donc les nombreuses affaires pendant que mes amies s’éclataient sur la piste. Vers 5 heures du matin, nous quittâmes le Dupleix, moi pas mécontent du tout, bien que je fus ravi de découvrir cette boîte célébre et que je n’y aie somme toute pas passé un mauvais moment... Sémira et Stéphanie rentrérent en taxi ensemble, Aurélie en taxi toute seule, et moi je me mis en route à pied en gardant le cap sur la Tour Eiffel, repére immanquable dans la nuit parisienne, bien qu’éteinte à cette heure avancée...
Vers 5 heures 30 j’en étais au Champs-de-Mars, et quelle ne fut pas ma surprise d’y voir moult camions frigorifiques garés sur les côtés ; frigorifié moi-même, je ne m’attardais pas, mais me demandais quelle manifestation avait bien pû se tenir ici, ou pourrait bien y avoir lieu. Couché á 6 heures du matin sans demander mon reste, je programmais le réveil vers 12 heures ce même Samedi.
Samedi 16 décembre 2006. Levé tant bien que mal á midi, je file fissa sous la douche pour me remettre les idées en place, et j’intercepte un message de ma voisine qui me propose de prendre un café. J’accepte avec joie, et je me propose de lui filer un coup de main amical pour un fastidieux travail dont elle devait s’acquitter toute cette aprés-midi. Aprés le café au désormais habituel Disque Bleu, nous passons donc chez elle pour un passionnant Atelier découpage-collage qui nous prends trois bonnes heures, au son de RadioBlogClub, et agrémenté d’une pause thé et brioche (que j’avais apportée) et visionnage de quelques photos des éléves de Marion, institutrice de son état. Vers 19 heures, un mél d’une de ses éléves la prévient qu’il y a des vaches á traire au Champs-de-Mars (!) et Marion me propose d’y aller faire un tour. Je passe chez moi me changer pour faire face au grand froid, et nous marchons d’un bon pas vers la Tour Eiffel et les faisceaux lumineux surpuissants qui tournoient dans le ciel parisien de décembre. Je comprends donc soudain á quoi servaient ces camions frigorifiques, bien que j’aurais parfaitement survécu sans avoir réponse à cette question ! Sur le Champs-de-Mars, ce samedi et ce dimanche, se tenait un Salon des Agriculteurs de nos belles Régions, avec pléthore de bons produits á déguster et animations diverses. Nous en fîmes deux fois le tour, dégustant un petit verre de rosé deProvence avenant et un bon vin chaud breton non moins avenant. Les vaches á traire étaient en réalité des reproductions fort peu exactes, nonobstant équipées de mamelles reliées á des bidons emplis de lait. Assez surréaliste comme vision, et encore n’avions-nous pas abusé des boissons avenantes gracieusement fournies sur place ! Vers 20 heures 30 nous regagnâmes nos pénates à pied, tranquillement, car Marion avait encore un peu de boulot, et moi je décidai (bien que crevé dans tous les sens du terme) de rejoindre le groupe BaZic qui jouait ce soir dans un pub sympa de la rue de l’Abbé Groult, le SNAIL, oú se retrouveraient pas mal de peupladiens. Bien qu’accusant le coup pour cause de rhume et de manque de sommeil, je ne voulais pas louper ce concert et l’occasion de soutenir mes copains musicos. Je fus accueilli par les jeunes tenanciers et un shot de vodka en guise de bienvenue ; il faut dire que les tenanciers en question avaient bien apprécié l’article que j’avais pondu les concernant, sur le site Paris15.fr... Je filai m’installer au premier rang, en face d’amis de Betty, et profitai á fond du concert, surtout des reprises trés belles de Pink Floyd (le désormais incontournable et de circonstance Wish You Were Here. Aprés avoir discuté un peu avec quelques peupladiens, je me fis raccompagné par Sophie en voiture jusqu’á chez moi, vers 1 heure 30 du matin. Enfin dodo ! Mais le week-end était loin d’être terminé !
Dimanche 17 décembre 2006. J’avais fixé un rendez-vous avec Khazâd, tête pensante de Paris15.fr, pour faire un point sur notre assoss et boire un grand café au Bistro Cambronne, notre point de ralliement habituel, á 9 heures du matin. Je me levai donc á 7 heures, pris une bonne douche et marchai jusqu’á Cambronne en prenant quelques photos des commerces décorés et des rues encore désertes du quartier. Nous passâmes une bonne heure ensemble, á mon grand plaisir, et je fus mis au courant des derniers développements afférents á Paris15.fr ; je reparti satisfait, informé, et muni de magnifiques cartes de visite ! Je regagnai mon home sweet home pour vaquer á diverses taches, manger un morceau, puis je rejoignai Sandra chez elle, d’oú nous repartimes pour nous rendre á une aprés-midi d’étude au Centre Bouddhiste, qui devait s’achever á 17 heures 30. Magnifique aprés-midi, passée en petit comité, mais humainement trés forte et trés riche. Nous fîmes notamment un trés émouvant partage d’expérience au cours duquel je me livrai sans fard et sans retenue, contrairement á une habitude tenace contre laquelle j’ai de plus en plus á coeur de lutter... Vers 20 heures je suis de retour chez moi, en étant repassé (mais trop tard) par le Champs-de-Mars, et je décide de regarder sur le câble le magnifique et émouvant film de Clint Eastwood, Sur la Route de Madison. Je savais bien que ce film allait me ficher le moral à moins 15, et ça n’a absolument pas loupé. Je ne vous ferai pas le pitch, mais cette histoire d’amour d’une force d’autant plus grande qu’elle ne peut s’épanouir m’a littéralement laissé sur le carreau. J’ai définitivement un côté maso, et j’en suis de plus en plus convaincu, comme vous avez pu le constater en lisant mes quelques derniers billets... Je termine donc ce week-end chargé, et, partant, cette année 2006, sur une touche bien mélancolique. Espérons que 2007 sera plus avenante et positive et fructueuse ! Encore une fois, puissiez-vous passez une excellente fin d'année et... faites de beaux rêve-eillons !
Commentaires
juste pour salutation bonne et heureuse année 2007