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Belle GALÉRE au Bateau IVRE...

medium_tomasz05.jpgLundi 11 décembre 2006. De retour de Saint-Lazare je consulte mes méls et prends une douche bienvenue avant que de me préparer á me rendre au fameux Bateau Ivre pour assister á mon deuxiéme concert de Tomasz dans ce lieu accueillant. Je fais le chemin avec ma voisine en métro jusqu’á Cardinal-Lemoine, puis nous marchons sous la pluie jusqu’au bar oú mon ami Nico nous attend déjá. Nous passons commande et descendons directement au sous-sol (petit caveau voûté avec pierres apparentes) pour profiter d’un peu de calme et de nos consommations. Je discute un peu avec Nico, puis le concert débute avec la participation d’un des invités de Tomasz. Chansons agréables, dont deux superbes reprises de Pink Floyd, Wish You Were Here et Another Brick in the Wall, cette derniére superbement interprétée á la séche et avec beaucoup de feeling. Aprés ces préliminaires, Tomasz investit la scéne (si l’on peut dire, vu qu’il n’y a pas de scéne á proprement parler) et délivre ses compos ainsi que des reprises bien senties de Noir Désir et Mano Solo. Sous cortisone pour cause de fiévre et laryngite, Tomasz s’en sort vraiment bien á la voix, mais il doit souffrir le martyr (bien que la cortisone adoucisse la douleur comme la musique adoucit les moeurs) et il tousse réguliérement ; il faut dire que ce petit caveau non aéré concentre la fumée de cigarette et n’aide pas ce pauvre Tomasz á surmonter sa douleur. J’avais prévu d’enregistrer le concert á l’aide de ma platine MiniDisc portable, mais pour mon malheur cette derniére a semblé avoir rendu l’âme, car il me fut impossible d’enregistrer quoi que ce soit, et pas même d’ouvrir le compartiment pour extraire mon MD de son logement. Je me suis rendu compte aujourd’hui que le probléme venait de la batterie, soit insuffisamment chargée (je l’avais pourtant vérifiée avant de partir), soit complétement kaput pour cause de non utilisation prolongée... En tout état de cause, je pose l’appareil avec précaution et dépit sur la tablette murale avec le reste de mes affaires, et je bois ma biére l’esprit contrarié. Heureusement, la musique adoucit les moeurs et je me plonge dans ces notes bienvenues avec délice. Je suis installé avec mon ami Nico au fond de la salle, isolé du petit groupe aligné devant la tablette murale, et sans même un contact avec Marion, qui s'est postée devant la scéne. Je suis pour ma part juste devant la porte des toilettes, qui fonctionnent toujours á plein régime ; le ballet est bien huilé, si je puis dire : les consommateurs ingurgitent leur biére au rez-de-chaussée, puis descendent vider leur vessie au sous-sol, ce qui fait que je vois défiler moult jeunes hommes et jeunes femmes (ces derniéres étant un tantinet plus attrayantes, dois-je dire) qui me demandent une fois sur deux si les lieux d’aisance sont occupés. Non pas que je n’aie pas de velléité de me reconvertir en Dame-Pipi, mais le souci c’est qu’ils ne laissent même pas une piéce ou deux une fois leur besoin satisfait ! Faut pas me faire prendre des vessies pour des lanternes tout de même ! Bref, ce soir j’aurais pu tenir des statistiques trés précises sur le nombre de fois que les toilettes sont utilisées par chaque personne, le temps moyen d’utilisation et le degré de discrétion des passages. Dommage que je n’ai pas de prétentions sociologiques... du moins pas ici et maintenant. 

medium_tomasz2.jpgVers le tiers du concert, voilá-t-y pas que Tomasz éprouve lui aussi des soucis d’ordre techniques, puisque son ampli semble rendre l’âme, pour de bon, lui. Point de batteries défectueuses mais une mauvaise réparation, pourtant toute récente. Je vois bien que Tomasz est non seulement dépité par cet état de fait, mais en plus assez en colére vu le prix et la réparation inefficace pratiqués par la boutique de Pigalle, qui doit employer des bras cassés... Du coup, et j’en conçois un sentiment de profonde bienveillance, sinon compassion (dans son sens premier, qui est de “souffrir avec”), Tom est obligé de pousser sa voix et de transformer ses titres en versions Unplugged, avec l’aide du public qui fait les choeurs, sauf moi pour une fois, je trouve ma voix particuliérement mauvaise ce soir... A un certain moment Nico s’éclipse pour aller manger, et il revient 30 minutes plus tard, avant de partir pour de bon vers 23 heures 30. Le concert tire de toutes les façons á sa fin, et presque tout le monde s’en va prendre le dernier Métro vers minuit trente. Tomasz aura la gentillesse de nous ramener. Mais avant cela on se pose au bar, á l’étage supérieur, pour échapper á une meute gueulante de pseudo révolutionnaires en culottes courtes qui a investi les lieux et qui beugle des chansons communistes en éclusant des biéres. Que n’ont-ils utilisé leur énergie pour soutenir Tomasz au chant lorsqu’il en avait besoin ! Pourquoi nous font-ils suer maintenant, nous empêchant d’avoir une conversation normale entre nous ? Ils nous obligent conséquemment á battre en retraite, et en plus á trimballer tout le matos jusqu’au rez-de-chaussée. On s’installe au fond du bar et le patron nous fait goûter la fameuse Nice Chouffe de Noël, qui se révéle particuliérement parfumée et délicieuse. On cause de tout et de rien, linguistique, problémes de couple, musique... Vers 2 heures, le bar va ferner ses portes, alors nous levons le camp pour rejoindre la voiture de Tom, garée non loin, et dans laquelle il avait déjá rangé une bonne partie du matériel. Nous roulons jusqu’á Montparnasse, puis jusqu’á la rue de Lourmel. Tom me dit que la prochaine date sera le Jeudi 14 décembre 2006 au Rendez-vous des Amis dans le 18e. Peut-être irai-je... En attendant je raccompagne ma voisine á sa porte, elle a l’air assez crevée et je dois bien dire que moi aussi... Je rentre lentement dans le froid, en fumant une antépénultiéme cigarette, et, dés mon arrivée á la maison, je me passe immédiatement en boucle une sublime version Live de Wish You Were Here des Pink Floyd, qui fait parfaitement écho á l'un des morceaux entendu ce soir et á mon état d'esprit nocturne. Couchage á 2 heures trente du matin, la tête enfumée par la musique et le blues.

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