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Le Parfum : Ennivrant OU Ennuyeux ?

medium_das-parfum_de.jpgMardi 24 octobre 2006. Je suis allé voir LE PARFUM au Gaumont Opéra, et mes sentiments sont partagés. D'un côté cette histoire assez glauque est pas trop mal filmée, et j'ai même trouvé que 4 ou 5 scènes étaient fort réussies. Les décors sont assez somptueux de réalisme, et l'histoire de ce serial killer avant l'heure est relativement originale... jusqu'à la dernière demi heure. Les acteurs ? Rien à redire de ce côté là, le casting est parfait. Dustin Hoffman est royal et toute la distribution est digne d'éloges, à commencer par la révélation de l'acteur principal, qui est véritablement habité par le rôle de Jean-Baptiste Grenouille -- il a un peu toujours un regard de merlan frit, mais enfin, vu ses origines, c'est dans l'ordre du normal... En revanche, si le film est plaisant, voire par moments involontairement comique (lorsque Grenouille trucide les unes après les autres les jolies jeunes femmes qui sont invariablement retrouvées nues aux endroits les plus surprenants), je trouve que la fin tire un peu vers le grand-guignolesque... La partouze finale est ma foi très surprenante, et le fait que Grenouille se fasse manger par une horde de clodos sortis de la Cour des Miracles m'a laissé un peu... sur ma faim ! Evidemment, si le film est fidèle au bouquin, je ne devrais m'en prendre qu'à l'auteur de celui-ci... Ah, l'humour allemand ! En bref, sentiments mêlés, vous dis-je, mais in fine un bon spectacle où rien n'est laissé au hasard. Certains développements sont un peu prévisibles et certaines scènes sont un peu superfétatoires ou longuettes (je pense que le film aurait gagné à perdre un poil en longueur) mais ceci est rattrapé par une virtuosité certaine de la part des acteurs et (parfois) du réalisateur. La leçon de création des parfums m'a bien plu. Et, pour finir, un grand moment d'humour involontaire : au moment de l'orgie généralisée, lorsque le père fou de douleur (Alan Rickman, toujours très digne) s'approche de Grenouille pour lui régler son compte, et subit à l'instar de tous les autres la magie du Parfum créé par Grenouille (à partir des effluves de sa propre fille, notamment), il s'agenouille devant Jean-Baptiste et, emporté par l'ambiance olé-olé de la scène de partouze géante, j'ai bien cru qu'il allait lui faire une belle fellation ! Que voulez-vous, on a l'esprit tordu ou on ne l'a pas !

Commentaires

  • Bonjour Nico,

    Je viens de lire ta critique et bien aimé celle-ci. Puis-je me permettre de rajouter un grain de sel personnel. Effectivement, c’est une belle leçon de création de parfum et bien sûr une belle introduction à l’univers du parfum. En cela le film est très méritoire, il me fait penser à « Amadeus » de Milos Forman, qui lui à son époque, m’a fait découvrir Mozart et par la même occasion Salieri. Quand à l’histoire de Jean-Baptiste Grenouille, il me semble que « c’est oune métaphore, c’est oune simbôôle » comme disait le psychiatre dans « The Mask ».
    Voilà l’aventure fantastique d’un homme qui ne peut pas être aimé du fait de sa différence radicale. Il n’a aucune odeur, c’est un homme exclu de l’humanité et qui fait tout pour trouver la formule magique qui lui permettrait reconnu, aimé et qui sait peut-être aimer lui-même. Son invention le conduira bien sûr à sa perte. Donc peut-être une réflexion sur la condition humaine et le besoin fondamental d’amour des humains. Comme j’ai lu le livre il y a quelques temps, j’étais très curieux de savoir comment le réalisateur allait représenter cet univers olfactif au cinéma. Et bien je trouve qu’il s’en est pas mal sorti. Mais bien sûr un livre est très difficilement transposable au cinéma. On dit bien traduction égale trahison. Mais chapeau bas quand même. Je recommanderai ce film à qui ne souhaiterait pas lire le livre sinon bien sûr lire le livre de Patrick Süskind permet de pénétrer bien plus avant dans l’univers du parfum.

    Charlez

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