Mercredi 18 octobre 2006. Après un week-end chargé (et celui qui vient promet de l’être tout autant), le début de la semaine fut plus reposant. Ce qui ne m’empêcha point de me coucher tard, mais vous savez que je suis du genre oiseau de nuit... Toujours est-il qu’en ce mercredi, jour de sortie des nouveaux films, je ne voulais manquer pour rien au monde le nouveau Stephen FREARS, le royal The QUEEN. Et ce, pour plusieurs raisons : d’une part parce qu’il semblait que ce cru était excellent, avec une Helen Mirren (mi-Reine, ouarf !) tout à son rôle, et également car, ayant fait des études d’anglais et ayant étudié la vie politique en Grande-Bretagne (avec un prof nommé Mark Thatcher, ça ne s’invente pas !), le sujet ne pouvait me laisser indifférent. Et puis il y a aussi, pourquoi le passer sous silence, la toile de fond du film, à savoir la mort de la Princesse Diana, qui est évoquée avec beaucoup de pudeur et de respect par Frears... Les dialogues sont savoureux, les reconstitutions sont parfaites, les costumes sont royaux (facile !), et surtout, surtout, on a véritablement l’impression d’avoir sous les yeux les authentiques protagonistes de l’Histoire : une Elisabeth II criante de vérité, et un Tony Blair non moins réaliste. De plus, ce film est absolument parfait pour travailler son anglais, avec l’accent inimitable de la Reine, sa diction impeccable, sa petite touche Posh irrésistible et ses répliques qui font mouche ! Ici, point de l’argot dont les superproductions américaines nous abreuvent à longueur de métrage... Rien que du pur accent British estampillé Buckingham Palace. Et le scénario décrit très bien cette période charnière dans la vie constitutionnelle britannique, ce moment de flottement et de doute qui assaillit la Reine, et qui finalement lui permit de rebondir magnifiquement. Le soubressaut de l’Histoire aura provoqué un sursaut salutaire de la Monarchie. C’est du grand art ! Je dois dire aussi que jamais on ne tombe dans la caricature, jamais le spectateur ne se sent de trop, jamais le spectateur ne se démuni de l’empathie profonde qui l’unit à ces personnages qui sont avant tout des êtres humains (et ceci est superbement montré)... Je voulais également dire que ce film me paraît être un pendant fort mieux réussi au film que j'avais vu récemment, Le Président. J'attendais de ce Président toutes les qualités que j'ai trouvé au film de Frears ; autant le film français m'avait laissé sur ma faim et ne m'avait pas marqué plus que cela, autant The Queen est autrement plus mémorable. Et autant j'ai toujours une dent contre ce Président, autant je ne peux que tirer ma révérence à The Queen. Résultat des courses ? République 0 - Monarchie 1 !!