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Réunion de Peupladiens au SQUARE

medium_AUT_4106.JPGDe retour de La-Haye-les-Roses vers 19h00, je me rafraîchis et me changeai rapidement, résistai au besoin de faire une bonne sieste récupératrice, puis fis le tri dans mes méls tout en buvant un bon café, avant de partir. Le rendez-vous de ce soir avait été lancé il y a quelques jours sur le site Peuplade, et nous devions nous retrouver à 29 au café à 20h pétantes -- et non point l'inverse ! Paré de mon magnifique T-shirt Paris15, je me mis en route vers huit heures moins le quart, et arrivai sur les lieux pile á l’heure. Je guettai pour voir si je n’apercevais pas des gens avec des étiquettes (l’idée était en effet de s’affubler d’un seyant petit bout de papier collant avec notre pseudo Peuplade), mais de gens avec une étiquette je ne vis point. Qu’á cela ne tienne ! Je m’asseyai au bar, commandai un demi, et entrepris de lire le Parisien du jour, puisque de parisiens du soir j'étais dépourvu. Du reste, j’oscillai entre le désir de rentrer directement á la maison, fort marri de ce rendez-vous manqué, et la volonté de persévérer dans l’espoir que la Situation change. De plus, j'avais fixé un rendez-vous á mon collégue et ami de Paris15, Khazâd. Entre deux articles du Parisien j’envoyai prestement un SMS á Khazâd pour lui signaler ma présence au bar, et je repris ma lecture (passionante, comme il se doit) dudit journal. Au bout de 30 minutes d’attente, je vis une femme se diriger vers moi, se réclamant de Peuplade. Présentations. Elle se prénomme Sophie ; voilá au moins une participante, me dis-je ! Nous bavardâmes un bon quart d’heure, et voilá mon ami Khazâd (du site Paris15) qui se pointe, á la recherche, lui aussi, des autres Peupladiens, et portant fiérement, lui aussi, son splendide T-shirt Paris15 ! Nous lui fîmes rapidement une place et continuâmes notre conversation á bâtons rompus. Nous évoquâmes notamment les stars que nous avions rencontrées dans le quartier au gré de nos périgrinations. Il m’annonça également qu’il partait pour Séville le lendemain, ce qui me fit me souvenir des excellents moments que j’y avais passé jadis. Au bout d’un certain temps, nous décidâmes d’aller explorer un peu les environs á la recherche des fameux Peupladiens qui ne pouvaient pas *tous* nous avoir posé un lapin...

medium_AUT_4105.JPGEt en effet, attablés au beau milieu du café, pourtant visibles comme le nez au milieu de la figure, ils étaient là, joyeuse congrégation réunie par la grâce du site Peuplade, en train de boire et de converser chaleureusement, leur petite étiquette artistiquement décorée de leur nom, à peine visible. Soulagement. Bière à la main et cigarette au bec, je m’imisçai entre les Peupladiens de prime abord sympathiques et les serveurs non moins avenants (private joke), et pris place á un bout de table, flanqué de Khazâd et de Sophie. Ce bout de table était animé avec charme et entrain par Marion (alias Pégasis), qui m’apprit qu’elle habitait à deux pas de chez moi et qu’elle était professeur des écoles dans le quartier. Et là, dois-je dire, je réalisai le génie du concept Peuplade : faire se rencontrer des habitants du même quartier par le biais d’un site convivial. Nous faire retrouver notre condition d'humain... Bien évidemment, nul doute qu’un habitant d’un quelconque village de Province ou d’une banale ville régionale se dirait en lisant ces lignes : Mais ils sont fadas dans la Capitale ! Et oui, ami provincial, ainsi va la vie à Paris. Un anonymat terrible, une incommunicabilité patente, un individualisme forcené, tout cela fait que malheureusement les humains-parisiens ne se rencontrent pas. Mais, me dois-je d'ajouter, il leur suffit d’une occasion, d’un contexte particulier, d’un événement original ou fédérateur pour que les parisiens se souviennent qu’ils sont bel et bien des êtres humains, relationnels et grégaires... Fin de la parenthése philosophique. Toutes mes excuses pour la gêne occasionnée. 

medium_AUT_4104.JPGA mon tour je me joins donc à la conversation, je découvre des individualités intéressantes, en dépit de l’espèce de confinement qui est le mien à ce bout de table. Khazâd, au moins, navigue entre les deux extrémités de l’assemblée, et nous essayons de faire un peu de marketing viral pour notre bien-aimé site... Les participants semblent d’ailleurs s’y intéresser, et quelques-uns d’entre eux citent même quelques articles que j’ai pondu récemment ; bien évidemment cela fait très plaisir, et boursouffle durant quelques secondes mon égo qui n'en demandait pas tant... Sophie, qui a apporté son appareil photo, se charge d’immortaliser ces beaux moments, et me promet de m’envoyer les clichés afin que je les publie sur les sites idoines. La biére coule à flots, et la soirée se révéle in fine un brin dispendieuse, pour cause de consos prises en salle, et pour cause d’augmentation limite scandaleuse (et, pour autant que je puisse en juger, totalement injustifiée) du prix des verres aprés 22h30 ! Nous dûmes nous mettre à plusieurs pour retenir Marion de faire un scandale (private joke), et nous nous disons que notre prochaine rencontre se déroulera dans un lieu un chouïa plus accueillant. Ce devrait être au Moulin á Café, dans le 14e, lieu que je connais bien pour le fréquenter souvent, et pour connaître de longue date l’une de ses animatrices.

medium_AUT_4107.JPGCelà dit, l’heure tourne, et une journée de (dur) labeur m’attend le lendemain. Il doit être 23h30 lorsque Khazâd quitte l’endroit, et nous nous retrouvons rapidement une demi-douzaine à discuter autours des cadavres de bouteilles et des verres vides et des cendriers emplis de cendres froides. Du coup, je continue ma discussion avec Marion, discussion à laquelle se joint soudainement un globe-trotter redoutable, sorte de Rouletabille moderne en provenance directe, et á ses risques et périls, du 17e Arrondissement, et qui nous fait un récit enlevé de ses moult expéditions aux quatre coins de la planéte, pour ainsi dire... Nous vantâmes en un temps record les mérites comparés du Brésil, du Maroc, de l’Algérie, du Portugal et de l’Espagne, en passant par ceux des opticiens et des pharmacies du coin, mais cela est encore une autre histoire ! Ouf ! Ce tour du monde en vingt minutes m’ayant un tantinet donné le tournis, et notre grand voyageur ne disposant pas d’un stock d’aspirine sur lui, je décidai de lever l’ancre, accompagné par Marion. Nous saluâmes ce qu’il restait de l’aimable assistance, et marchâmes dans la nuit parisienne jusqu’aux pénates de Marion, conversâmes encore un peu, puis nous quittâmes vers minuit et quart. Je mis moins de 5 minutes à rejoindre mon domicile adoré et mon chat non moins adoré, juste le temps d’en griller une derniére dans le froid d'octobre. Je me couchai ensuite vers une heure du matin, en écoutant derechef  le dernier album, excellentissime, de Jean-Louis Murat, sorte de collection de titres bluesy et rugueux comme je les adore...

Commentaires

  • Merci pour ce récit, j'ai beaucoup ri :)

    Pégasis

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