Jeudi 13 juillet 2006
Je m’embarque à bord d’un TGV en partance pour Genève, après avoir laissé Pooka aux bons soins de mon amie espagnole Magda (spécialiste en gardiennage d’animaux à poils), mais mon point d’arrivée est MACON, où l’on viendra me chercher en voiture en fin d’après-midi pour rallier un petit village pittoresque nommé LE POULET – ça ne s’invente pas ! Le trajet se déroule sans encombre, il fait très chaud, et comme je dois attendre un peu que l’on vienne me chercher, dès mon arrivée à la gare de Macon (perdue en pleine campagne loin de tout troquet et de toute activité me permettant de passer ces quelques heures d’attente sans ennui), je prends ma valise et je descends fissa vers un petit ruisseau plaisant qui fournit un semblant de fraîcheur, pour écouter un peu de musique et lire LA REINE DU SUD de mon auteur favori, Arturó PEREZ-REVERTE. Après cette attente bucolique, et en raison de la chaleur écrasante, je retourne à la gare pour y consommer un coca bien frais et poursuivre ma lecture dans de meilleures conditions climatiques.
Vendredi 14 juillet 2006
Lever vers 10h00 et encore de menus travaux de préparation pour accueillir dans les meilleures conditions toute la famille : nous serons une quinzaine à dormir dans la maison de campagne, répartis dans différentes pièces - Sandra et moi faisons bien évidemment chambre à part, ce qui ne nous empêcha point de faire douche commune, pour faire gagner du temps aux autres, comme vous pouvez vous en douter. Pour ma part, je serai toujours le dernier à me coucher, et pas le dernier à me lever. Le réveil se fera naturellement, au son de l’agitation matinale provoquée par l’activité des enfants, ou bien aux vrombissements provoqués par quelque moustique ou quelque mouche, dont le coin de manque d'ailleurs pas. Les derniers arrivants sont attendus en deux vagues, l'une pour midi et l'autre pour 20h00. Heureuses retrouvailles avec des personnes contentes de me revoir aussi, et cela me réchauffe vraiment le cœur de constater qu’en dépit d’une séparation de fait d’avec Sandra, sa famille m’apprécie toujours et me le fait savoir. Qu’ils en soient ici remerciés, et qu’ils soient certains de la réciprocité de ces sentiments.
Samedi 15 juillet 2006
Un grand repas festif est prévu ce jour, avec comme points d’orgue : l’arrivée d’un âne de location (!), la préparation et la cuisson dans un four communal d’un agneau entier (sorte de méchoui réinventé), et une bonne humeur générale qui fait vraiment plaisir et booste le moral des troupes – l'on ne rit pas assez, moi le premier, et cette joie de vivre partagée procure réellement un effet tonique non négligeable.
Dimanche 16 juillet 2006
Lever vers 9h00 et petit-déjeuner cool à l’intérieur. L’un des événements marquants du jour sera une sortie dans un site exceptionnel, une cascade perdue et cachée des non-initiés, sorte d’oasis de fraîcheur que nous fûmes tous enchantés de trouver. L’eau est à 15 degrés, et je pensais ne pas pouvoir nager dans une eau si froide, mais en définitive, poussé par la beauté du lieu et par l’envie de profiter de ce cadre idyllique, je me mis à patauger assez vite et même à nager jusqu’à la cascade proprement dite, en dépit des forts courants et du froid. Mais cela raffermit les chairs ! Et quel plaisir après... Sensation indicible de contentement face à l’épreuve réussie, exquise extase de l’eau qui s’évapore lentement du corps, y laissant une agréable fraîcheur, et plaisir d’être ensemble dans un lieu absolument magique. Nous rentrons pour l’apéro, qui prolonge de facto ces moments inoubliables.
Lundi 17 juillet 2006
Lever vers 8h30 et breakfast dehors avant qu’il ne fasse trop chaud. Tristesse immense d'avoir à repartir de bon matin, tempérée par le fait que tout le monde sera plus ou moins sur le départ aujourd'hui et demain, et par l'assurance de garder en tête ces souvenirs exceptionnels, et pour longtemps ; nous devons lever le camp à 10h30 pour attraper un train pour Paris. Train que nous louperons finalement, pour arriver en fait sur le coup de 16h00, ce qui nous permettra néanmoins de rentrer relax dans nos pénates respectives et d’acheter ensemble un ventilateur vertical que je monterai (dans tous les sens du terme) chez Sandra. Le reste de ma journée se passera à nettoyer un peu chez moi, traiter la centaine de méls reçus (95% de pub) pendant mon absence, à télécharger les 170 photos prises lors du week-end et à mettre en route la climatisation, vitale en ces temps de canicule, qui fut certes tout à fait supportable à la campagne, mais qui est proprement intenable à Paris. Je dormirai du reste dans mon living-room, au frais, et le comble c’est que j’aurai presque froid sur le matin (mais je ne m’en plains pas). Pas trop envie de reprendre le boulot mardi, mais mon planning est relativement allégé en cette saison de vacances.