Mercredi 30 janvier 2008 | Après plusieurs mois de déplacements dans la belle ville de ÉVRY, mon calvaire prend enfin fin. Non pas que les cours se passèrent mal, bien au contraire, tout le monde fut très content de mes prestations ; non pas que les stagiaires fussent antipathiques, bien au contraire, je passai avec eux d'excellents moments ; non pas que le cadre fut déplaisant, bien au contraire, lotis dans un coin boisé et verdoyant, les locaux de la société sont assez propres, relativement modernes, et accueillants. J'avais droit à mon entrée gratuite à la cantine tous les mercredis à midi, et on y mange pas trop mal... Non, la vraie galère, c'est le transport en commun, d'ailleurs très commun, et qui ne me transporte guère... et en tous les cas pas de joie... Le RER C, suivi du RER D, suivi d'une navette privée... Autant de raisons potentielles de ne pas arriver à l'heure, ce qui s'est un peu produit au début (sans compter les grèves d'octobre 2007 qui ont fait sauter deux journées de formation et 2 jours de congé obligatoires pour moi), et autant de raisons potentielles de piquer des crises de nerfs entre deux trains en retard. D'ailleurs, je suis en train de remarquer que RER, ça rime avec galère...
Et aujourd'hui, justement, pour ma dernière journée de formation à ÉVRY, il fallait bien que les transports me jouassent des tours ! Pour cause d'accident de personne (enfin, de quelqu'un, parce que s'il s'agissait d'un accident de personne, il n'y aurait eu aucune galère en vue, vous suivez ?) à la Gare du Nord, je me suis retrouvé complètement à l'ouest ce matin. Retard, déjà, sur la ligne C du RER ; rebelote à Juvisy (je sais, vous allez me rétorquer : mais qu'est-ce que tu allais faire à Juvisy ? Et d'abord, c'est où Juvisy, huh ?) où j'ai attendu plus de 30 minutes sur le quai glacial et noir de monde... Comme j'avais oublié mon portable à la maison (oui, oui, c'était pas ma journée), je contacte ma boîte à l'aide de ma carte bleue pour prévenir que j'aurais au moins 45 minutes de retard... Enfin, mon train se pointe, bondé, évidemment, et j'arrive à la gare de Ris-Bois de l'Épine (ne me demandez pas non plus où ça se trouve) pour constater amèrement que de navette privée, à cette heure avancée de la matinée (il était 10 heures), il n'y en avait plus. Je dus donc me résigner à marcher 15 minutes sur la route et dans le froid pour rejoindre la société où je devais donner 6 heures de formation. Et comme ce n'était vraiment pas ma journée, j'ai loupé la personne préposée au ticket-repas, ce qui fait que je ne pus me rendre à la cantine comme d'habitude...
Mais il doit y avoir une Justice pour les pauvres formateurs en galère, puisque je compensai l'absence de nourriture solide par une absorption massive et gratuite de café (bien que la machine à café près de ma salle de cours était hors-service (maintenant que j'y pense, je me demande ce que j'ai bien pu faire pour mériter tant d'injustice...)) - Je n'avais pas de portable pour passer quelques coups de fil et le temps, ni de cigarettes ! La pénurie de clopes m'a au moins évité de me les geler derechef à l'extérieur... Bon, mais là où je voulais en venir (si, si, je voulais tout de même en venir quelque part, à défaut d'avoir pu m'y rendre facilement), c'est que le dernier cours de la journée m'a réservé une surprise de laquelle je ne reviens toujours pas. Une stagiaire (mignonne) arrive en avance, je surmonte ma fatigue pour discuter un peu avec elle, et, feignant de ne plus se rappeler ce qu'elle voulait pourtant me dire, elle me sort tout d'un coup et tout à trac : I think you are a handsome man !?! Alors ça, c'est la meilleure de la journée ! Du reste, je ne réagis guère, je lui réponds un peu bêtement que je préfère que ce soit elle qui me dise ça plutôt que les deux mecs du groupe (qui, fort malheureusement, ne sont pas encore arrivés dans la salle), et j'enchaîne avec le plus de naturel possible... Bon, le cours se passe bien, j'oublie presque cette sortie inattendue jusqu'au dénouement de la journée, mais je ne peux m'empêcher de penser : pourquoi diable a-t-elle attendu la fin des cours pour me dire ça, si tant est qu'elle ait bien voulu dire ce que j'ai entendu ? Bon, j'ai son email, rien ne m'empêche de lui écrire une chtite bafouille un de ces quatre matins... La vie est tout de même pleine de surprises, non ? Du coup, moi qui a le moral un peu au ras des pâquerettes en ce moment, ça m'a un peu remonté... Ce soir je suis allé boire une roborative bière en compagnie non moins roborative de Khazâd, mon ami de Paris15, ça fait du bien ! On a parlé de tout et de rien, de référencement de site WEB, de la vie, de mon futur appart... Demain je suis à Étoile toute la journée pour une série de tests à faire passer à des gens de Bayard - j'essayerai de prendre quelques contacts. Il faut que le vent tourne.