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Théâtre - Page 8

  • Soirée à la COLLINE

    8e1a56219f223acb9bce1865fe5156cc.jpgLundi 21 mai 2007. Je me suis rendu au Théâtre de la Colline pour assister, comme l’an passé, à la présentation de la Saison 2007-2008, sous la direction de Alain Françon, directeur des lieux. Comme toujours, il y avait foule, et la grande salle était comble. Les passionnés de théâtre se pressaient devant le hall, et l’endroit bruissait de discussions diverses en attendant le début de la présentation. Celle-ci était assurée par 11 metteurs en scène, qui avaient environ 5 minutes chacun (mais ils ont bien évidemment allégrement débordé) pour donner envie au public de choisir parmi la sélection à venir. J’ai pu constater que le niveau était assez relevé, avec des thèmes souvent pointus, parfois risqués, toujours passionnants ! Françon lui-même met en scène deux pièces attrayantes, dont un Feydeau. Une pièce-fleuve d’une durée de représentation de 7 heures est aussi au programme, écrite par Michel Vinaver, par ailleurs présent dans la salle, à près de 80 ans… Je vous invite à découvrir cet auteur majeur, au parcours iconoclaste (il fut PDG de la société Gilette en Italie puis en France, et situa d’ailleurs la pièce que j'irai sans doute voir ici, Par-dessus bord, dans le monde de l’entreprise) et au talent immense ; il a aussi traduit des textes du russe vers le français et de l’anglais vers le français – il a notamment commis une traduction du Julius Caesar de mon ami Shakespeare, que j’avais du lire lorsque j’étais étudiant angliciste à Paris III. 

     

    1677a0555290982e8e98151b43c7f6ec.jpgComme l’an dernier, voir ces pointures du monde du théâtre alignées sur la scène et se lançant dans les descriptions plus ou moins préparées, plus ou moins grandiloquentes de leur(s) mises en scène, c’est toujours un spectacle en soi ! Belle mise en abyme que d’écouter des metteurs en scène parler sur scène des pièces qu’ils présenteront à l’endroit même où ils se tiennent… A l’issue de cette présentation qui dura bien 2 heures, un buffet était prévu, avec vin blanc ou rouge, jus d’orange, buffet sur lequel le public se jeta comme un fauve affamé sur un bout de viande ; rien de surprenant. Je restai une bonne heure au bar, au milieu des derniers passionnés, et quittai l’endroit en même temps que Monsieur Alain Françon, personnalité incontestable qui partait incognito du théâtre qu’il a contribué avec talent et passion à animer… Ce fut une belle soirée, positive, enrichissante, riche de points de vue différents, de diverses visions du monde ; soirée régénérante, tonifiante, grâce à des gens de théâtre passionnés qui savent transmettre leur amour de la chose théâtrale et faire passer un message simple : en ces temps de politiquement correct, la scène théâtrale est encore un lieu où peuvent se dire des choses, où peuvent se montrer des émotions, où un petit message contestataire peut encore avoir sa place...