Mardi 27 juin 2007. En ce mois de juin finissant, je suis parti pour Grenoble pour deux jours de vacances dans le cadre de mon travail afin d’y effectuer 4 présentations dans une société qui fabrique des composants électroniques. J’ai pris un train le mardi soir (le 27 juin) de la Gare de Lyon et suis arrivé á Grenoble juste à temps pour voir le match France-Espagne dans ma chambre d’hôtel. J’y ai en fait suivi la première mi-temps puis je suis descendu manger au restaurant de l’IBIS. Mon (bon) repas fut ponctué des cris des supporters et des commentaires du personnel qui suivait la rencontre en cuisine, ce qui m’a permis de suivre le match par procuration tout en dégustant d’agréables mets – que demander de plus ? L’atmosphère était lourde et moite et il pleuvra plus tard dans la soirée. Après avoir terminé, je sortis prendre le pouls du centre-ville, vu que la France s’était qualifiée haut la main (si l’on peut dire), muni de mon appareil photo numérique. Et là, je dois dire que je n’avais jamais rien vu de semblable :
Une foule bigarrée criant et courant dans tous les sens, un drapeau dans une main et une bière dans l’autre ; des jeunes perchés sur le toit de voitures, ou sortant le torse par les fenêtres ; des mobylettes, voire des automobiles, immobiles, mettant les gaz à fond pour faire fumer les pneus et accessoirement asphyxier les badauds alentours ; des canettes qui volent ; des voitures prises à partie et secouées comme de vulgaires cannettes d’Orangina (mais la foule n'avait visiblement pas bu que cela ce soir) ; des applaudissements au passage des voitures qui klaxonnent ; et finalement les CRS qui débarquent pour tenter de canaliser des débordements inévitables et amènent manu militari quelques supporters bleu-blanc-rouge un peu trop grisés dans leur beau camion de semblables couleurs...
Vers 23h30 il a commencé de pleuvoir à grosses gouttes, ce qui a contribué à disperser un peu la marée humaine. Je suis de ce fait rentré à l’hôtel et je me suis assis au bar pour siroter une Bud tout en lisant le Figaro du jour. Le barman de service m’a offert une JPS longue et nous avons discuté un peu ; il m’a donné quelques infos appréciables sur la ville, et je crois bien que je lui ai un peu tapé dans l’œil. Disons que je pense qu’il était aussi gai que joyeux, et pas seulement à cause du gain du match de ce soir, et possédait une bonne humeur communicative. Je suis cela dit monté seul dans ma chambre vers minuit et demi, la tête encore emplie de ces scènes de liesse populaire, enthousiasmantes mais en même temps un peu flippantes de part leur caractère incontrôlable...
Mercredi 28 juin. Lever vers 06h30 (je me réveille toujours très tôt dans les hôtels, sans doute mon cerveau reptilien est-il sur le qui-vive) pour avoir le temps de prendre une bonne douche, et d’apprécier comme il se doit le fastueux petit-déjeuner de l’hôtel. Je commande ensuite un taxi à la réception car le lieu de ma formation se trouve à 30 minutes du centre ville en voiture, et n’est pas facilement ou rapidement accessible en transport en commun. J’arrive à l’heure, et me fais installer un vidéo-projecteur que je connecte à mon ordinateur portable, qui est du voyage. Je branche la clé USB qui contient ma présentation, et c’est parti ! Je maîtrise parfaitement le contenu du programme, et les commentaires des stagiaires à la fin de celle-ci, s’ils ne sont pas dithyrambiques, sonnent tout de même très agréablement à mes oreilles ! Tout cela est bon pour le moral et la confiance en soi, donc je le prends sans fierté ni morgue, mais simplement avec reconnaissance et plaisir du travail bien fait.
Mercredi soir je déambule longuement dans les rues du centre ville, je visite, je flâne, je maraude… et je tombe sur l’enregistrement d’une émission de la télé locale dans un parc situé non loin de l’hôtel ; l’équipe s’est installée dans un kiosque à musique, et parle de cinéma. Je reste un peu pour voir. Je reprends ensuite ma longue marche, observe le fameux funiculaire qui permet de se rendre sur les hauteurs de la ville, et puis je rentre manger car j’avais sauté le repas de midi, la faim commence donc à se faire sentir. Excellent repas à La Table, restaurant de l’IBIS, presque vide à cette heure pourtant pas si indue que cela. Je monte ensuite dans ma chambre, et je regarde je ne sais plus quelle émission à la télé ; je me couche pas trop tard.
Le lendemain, le jeudi 29 juin 2007, jour de mon retour – mais je n’y suis pas encore – je me lève toujours tôt, prends un bon breakfast, règle le prix de mon séjour à la Réception, commande un taxi, et attends sous le soleil devant l’hôtel que mon chauffeur passe me prendre. La journée se déroule à l’identique de celle d’hier sauf que dans le hall de la société, se tient aujourd’hui un stand avec des viennoiseries et des boissons vendues 1,5 euro au profit d’une association que la société de fabrication de composants électroniques sponsorise. J’en profite pour boire un verre de jus d’orange. Je ferai une pause viennoiseries pour le déjeuner, ainsi qu’à la fin de ma journée. Mes deux présentations se déroulent sans encombre, et la journée passe très vite, là encore. A la fin de ma dernière formation je remballe mes affaires, et me dirige vers l’arrêt de bus qui me ramènera vers le centre ville, d’où je prendrai un Tram en direction de la gare. J’aurai même le temps de me boire une bière dans un faux pub irlandais à côté de la gare. TGV direct pour Paris ; il y fait chaud, et je m’octroie un Coca bien frais dans le wagon restaurant. Arrivée à Paris vers 22h30, et arrivée chez moi après 23h30, pour cause d’arrêt au Bouquet de Grenelle pour y boire un autre Coca encore plus frais ! Il faut dire que le temps est caniculaire ces jours-ci, et je supporte assez mal ces atmosphères lourdes et accablantes. Ces chaleurs estivales et exagérées, ça me fait vraiment suer !
Mais, finalement, ces 2 jours à Grenoble auront ressemblé presque à des vacances, puisque je n’avais aucun stress (maîtrisant parfaitement mes interventions) et que j’ai eu l’opportunité de bien profiter de la ville, de l’ambiance d’après match de Coupe du Monde, et aussi de partager des moments agréables avec des gens sympathiques. Je devrais, m’a-t-on dit, retourner presto dans cette belle ville, puisqu’il reste encore des formations à y prester. Vivent les voyages… et vive l’équipe de France !