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  • Au FAÎTE de la MUSIQUE !

    J’ai encore souvenance de ma Fête de la Musique de l’année passée, pour des raisons autant personnelles que musicales, d’ailleurs, mais en ce mois de juin 2006, les circonstances furent  quelque peu différentes. Le climat, par exemple, fut plus clément, voire pluvieux, cette année. De plus, il me semble avoir moins apprécié cette soirée musicale, en dépit des quelques surprises qu’elle m’a servé, et bien que je ne la passasse pas de façon solitaire comme en 2005...

     

    Je me suis tout d’abord rendu dans le quartier de Pernety, où je savais que divers groupes allaient se produire ; je suis passé par le Moulin à Café pour voir s’il s’y trouvait quelque grain à moudre, mais ma quête resta vaine. En effet, un groupe jouerait bien, mais plus tardivement… Qu’à cela ne tienne, j’en profitai pour dîner légèrement et rapidement (mais agréablement, toujours) et je reparti vers le Métro Pernety près duquel, surprise !, je rencontrai Marta et son fils, en goguette. Nous avons donc bu une bière au Café qui fait l’angle, alors que partout étaient diffusés les matches de football des rencontres du jour – et oui, Coupe du Monde oblige ! Il plut par intermittence, mais le fils de Marta fut absolument extatique, dansant comme un beau diable sur les musiques du groupe hébergé par notre Café, accompagné dans sa danse de Saint-Guy par une petite fille survitaminée d’à peu près son âge, tout cela au beau milieu d’un parterre de spectateurs fourni et fort content de se trouver là.

     

    Marta et son fils (ce dernier, fatigué et docile, se laissa convaincre facilement de quitter les lieux) durent partir bientôt pour que le petiot puisse se coucher, et je me retrouvai de ce fait seul à finir ma seconde bière, alors que la pluie avait enfin cessé. Je me mis en marche vers de nouveaux horizons, en l’occurrence ceux du fameux Moulin à Café, où le concert africain avait déjà du commencer depuis quelques minutes. Effectivement, la fête battait son plein à mon arrivée, et je me fis remplir un petit verre de vin rouge que je dégustai dehors, parmi la foule assemblée là, et qui dansait, et qui chantait à l’unisson, sur des rythmes africains ma foi assez entraînants !

     

    Il devait être environ 22h00 lorsque je me décidai à aller constater de visu ce qui pouvait bien se tramer du côté de Mouffetard ; mon ami Nicolas m’avait dit qu’il y serait, et je savais par expérience que cela bouge toujours pas mal par là-bas… Je me rappelai y avoir traîné mes guêtres l’an dernier et, en dépit d’une foule compacte, y avoir passé de bons moments. Alors, zou !, je m’engouffrai dans le Métro déjà bondé, et arrivai immédiatement (par la magie de l’écriture) à destination. Je déambulai un peu dans le quartier, il se mit à repleuvoir, et je passai un coup de fil à Nico pour prendre de ses nouvelles. Ce dernier me répondit qu’il était déjà rentré chez lui car il avait trouvé l’ambiance locale trop jeune et trop hard-rock, ce qui lui avait déplu. Je lui confirmai que, d’après ce que j’en avais brièvement vu (et entendu), la tendance Paris-ci était en effet à l’amateurisme bruyant. D’ailleurs je dus crier dans le combiné pour me faire entendre de mon ami… La masse fêtarde et populaire qui m’entourait fournissait également une source de décibels non négligeable, même si cette marée humaine commençait à se disperser en raison de la pluie qui redoublait. Les moult Bistros alentours constituèrent autant d’abris providentiels pris d’assaut en cette soirée pluvieuse.

     

    De guerre lasse, je finis par adopter cette tactique et me dirigeai vers le Café de l’angle opposé à l’entrée du Métro Cardinal-Lemoine, endroit dans lequel j’avais aussi terminé ma soirée l’année précédente. Il y avait beaucoup de monde au comptoir et dans la salle ; je me faufilai jusqu’au zinc, et me plantai à côté de deux jolies japo-niaises qui n’arrêtaient pas de rire bêtement. Aux manettes, un groupe funky plutôt pas mal. Ils effectuèrent des reprises habiles de grands standards, et je tapai machinalement la mesure sur le sol du café. Je ne m’éternisai cependant pas, et retrouvai, sans grand plaisir et signé, le Métro encore plus rempli que précédemment, ce à quoi je m’étais attendu, bien évidemment.

     

    J’empruntai donc la ligne 10 jusqu’à chez moi, pour me dire qu’au final, cette soie ne m’avait pas fourni de choc musical notable. Même si j’eus droit à la rencontre inopinée et sympathique avec Marta et son fils, même si je pus danser aux sons des rythmes africains, et même si la Fête de la Musique restait quelque chose d’important pour moi, je dois avouer que nul frisson irrépressible ne me parcourut ce soir-lá, que nulle sensation étourdissante ne m’assaillit et que nul souvenir pénétrant ne s’immisça dans mon esprit en cette 25ème Fête de la Musique, passée entre Pernety et Mouffetard. Alors à l’année prochaine !